Qu’est-ce que les poumons ? A quoi servent-ils ?
Cette rubrique vous aide à mieux comprendre les poumons, comment en prendre soin et les surveiller.
Les poumons sont des organes essentiels de l’appareil respiratoire. Au nombre de deux, ils sont situés dans la cage thoracique et sont entourés d’une enveloppe, la plèvre. Les poumons sont constitués d’une multitude de petites alvéoles regroupées par « grappes » à l’extrémité des bronchioles.
La fonction principale de l’appareil respiratoire est de fournir du dioxygène (O2) à l’organisme et de le débarrasser en même du dioxyde de carbone (CO2).
Nous respirons environ 12 000 litres d’air par jour, afin d’approvisionner nos cellules en oxygène. L’air que nous inspirons, par le nez et/ou la bouche, parvient au fond de la gorge, descend le long de la trachée, puis arrive dans les poumons en empruntant une succession de conduits de plus en plus fins pour remplir les alvéoles pulmonaires.
C’est en effet au sein des alvéoles que se produisent les échanges gazeux entre l’air et le sang et l’approvisionnement des cellules de notre organisme en oxygène.
Le saviez-vous ? Nous comptons entre 600 à 800 millions d’alvéoles. La surface totale entre l’air et le sang dans les poumons avoisine les 100 m2.
Les conduits du système respiratoire sont protégés par le mucus, une sorte de « gel » qui empêche les virus, les bactéries, les poussières ou d’autres particules pathogènes et polluantes de s’introduire dans les poumons. Le mucus joue un véritable rôle de filtre. Il est ensuite éliminé grâce à l’action coordonnée de milliards de cils, sortes de petit bras actifs accrochés à la paroi des bronches, qui propulsent le mucus jusque dans la gorge afin que celui-ci soit expulsé ou avalé.
Plus les particules sont petites, plus elles peuvent être dangereuses car difficilement filtrées. Elles risquent alors de se glisser jusqu’aux alvéoles pulmonaires et s’introduire dans notre organisme.
Source : CNRS : https://www.inp.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/comment-nos-bronches-evacuent-le-mucus
Le médecin pneumologue est le spécialiste des voies respiratoires : son domaine couvre les poumons mais s’étend également aux bronches, à la trachée, au diaphragme, ainsi qu’à la plèvre (fine membrane qui entoure les poumons). En cas de signe d’alerte, le médecin généraliste oriente le patient vers un pneumologue.
Il existe différents examens permettant d’évaluer le souffle et notre capacité respiratoire. Pour en savoir plus
Plusieurs facteurs peuvent favoriser ou aggraver une maladie respiratoire. Explications et conseils pour mieux les comprendre.
L’exposition aux fumées du tabac représente un irritant majeur pour nos poumons. Contrairement aux idées reçues, le seuil en dessous duquel le risque est nul n’existe pas ! Même à une faible exposition, le tabagisme, y compris le tabagisme passif, constitue un risque non négligeable pour la santé.
Les bronches sont revêtues d’une couche protectrice, d’une muqueuse constituée de cellules :
• les cellules ciliées, qui rejettent poussières et microbes.
• et les cellules glandulaires qui sécrètent une substance (le mucus) engluant les impuretés.
La fumée du tabac contient des substances toxiques et irritantes qui viennent déstabiliser et progressivement détruire ce revêtement protecteur. Les cellules ciliées ne remplissent plus leur fonction de « balayage ». Les cellules glandulaires produisent plus de mucus pour protéger les bronches, réduisant progressivement leur calibre, et favorisant la bronchite chronique.
De plus, le tabac a une action nuisible sur les alvéoles pulmonaires : il fait disparaître progressivement leurs parois. La quantité d’air pouvant être inspirée et expirée diminue alors.
19 points pour mieux comprendre les dessous de cette dépendance, révélés par le Dr Ivan Berlin, pharmacologue. Lire.
Fumer est à l’origine d’une longue liste de maladies. Fumer est également responsable de l’aggravation de ces mêmes maladies et de bien d’autres, ainsi que de nombreux décès prématurés. Ils sont estimés à 75 000 personnes chaque année en France, et 5,4 millions dans le monde. C’est d’ailleurs la première cause de décès évitables. Cancers, infarctus du myocarde, bronchite chronique et emphysème, problèmes dentaires ou cutanés, ostéoporose… Sont autant de pathologies et d’évènements malheureux que l’on peut éviter, en évitant d’allumer sa toute première cigarette, ou en éteignant sa toute dernière.
Décider d’arrêter de fumer n’est pas simple lorsqu’il s’agit d’une habitude et d’un plaisir, mais cela est tout à fait possible ! Traitements substitutifs nicotiniques, thérapies comportementales et cognitives, cigarette électronique, activité physique, méditation etc. : il n’y a pas de solution unique, chacun peut construire sa stratégie, seul ou accompagné. Pour garantir le succès de sa démarche sur le long terme, il est important de trouver celle qui sera le plus adaptée à soi-même, sa relation au tabac et son vécu. N’hésitez pas à demander de l’aide auprès d’un spécialiste. Un tabacologue peut vous aider sur le choix de la stratégie à adopter et les premiers mois d’arrêt.
Les thérapies cognitivo-comportementales sont l’une des seules approches non médicamenteuses dont l’efficacité est scientifiquement démontrée dans le sevrage tabagique ; ces techniques permettant de doubler les chances de réussite à court et moyen terme. En savoir plus
Pour aller plus loin : https://sante-respiratoire.com/sevrage-tabagique-vape-ou-pas-vape/
➜ Lien utile : Tabac Info Service
Qui d’entre-nous est réellement conscient de l’impact environnemental mondial des millions de mégots quotidiens ? Voici pourquoi l’impact environnemental du tabac est un désastre écologique. Pour une prise de conscience sans culpabilisation des fumeurs.
👀 A lire : Le tabagisme, néfaste pour les poumons, désastreux pour la planète
Qu’elles soient extérieures, intérieures ou encore au travail, les sources de pollutions sont multiples et pas sans impact sur la santé respiratoire.
L’appareil respiratoire constitue une voie d’exposition privilégiée pour les aérocontaminants dont ceux chimiques, gaz ou particules, avec des effets nocifs à court ou long terme.
🔹 Le saviez-vous ? L’air intérieur – dans les logements, les bureaux, les transports, etc. – est cinq à dix fois plus pollué que l’air extérieur. Or, nous vivons 85 % du temps dans des endroits clos. Le plus souvent invisibles, les polluants intérieurs sont multiples et de sources variées. Ces expositions ne sont pas sans risque pour notre santé et tout particulièrement pour nos bronches et nos poumons. Elles peuvent non seulement favoriser l’apparition d’une maladie respiratoire mais aussi aggraver une maladie déjà présente.
Polluants intérieurs et santé respiratoire, que savons-nous ? Lire
🔹 Le rôle des conseillers médicaux en environnement intérieur
Les conseillers médicaux en environnement intérieur (CMEI) se déplacent à domicile pour évaluer in situ la nature et le niveau de la pollution intérieure. Ils peuvent être amenés à réaliser des analyses de paramètres physiques, chimiques et biologiques afin d’adapter les mesures d’éviction conseillées.
Une activité physique régulière améliore progressivement l’aptitude à l’effort et la qualité de vie au quotidien.
Dès les premiers stades de la maladie, le temps passé à une activité physique tend progressivement à se réduire au profit de positions assises ou couchées, ou d’une activité « à l’économie ».
Les conséquences sont diverses :
La reprise ou le maintien d’une l’activité physique apporte de nombreux bénéfices au quotidien, à la fois vis-à-vis des symptômes et de la qualité de vie :
Faire du sport c’est aussi démontrer que « le corps est encore capable ». Ses effets sont très positifs pour limiter l’impact psychologique de la maladie et agir contre l’anxiété et la dépression.
Attention, pratiquer une activité physique ne compense pas les effets néfastes du tabagisme. En revanche, chez un ex ou non-fumeur, elle améliore significativement l’espérance de vie en bonne santé.
Pratiquer une activité physique est fortement recommandé, quelle que soit cette activité. Le but n’est pas de viser la performance mais de pratiquer une activité qui plaise de manière régulière, adaptée et en toute sécurité !
Pratiquer une activité en groupe est un excellent moyen d’échanger sur ses expériences, de s’entre-aider et de lutter contre l’isolement. L’émulation collective, la convivialité et le plaisir, sont des déterminants clés pour entretenir la motivation dans le temps.
Activité physique et BPCO : les 5 commandements
La méthode Pilates est une gymnastique douce qui allie une respiration profonde avec des exercices physiques, ce qui en fait une activité idéale pour les personnes souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive ou insuffisants respiratoires chroniques en général. Pour renouer en douceur avec l’activité physique. Lire
La yoga-thérapie en tant qu’approche globale peut vous aider à mieux respirer et à mieux vivre avec votre maladie respiratoire. « Que vous souffriez d’asthme, de BPCO ou d’un autre trouble respiratoire [de fibrose pulmonaire, d’emphysème, ou de Covid long, etc., ndlr], les réponses apportées par la yoga-thérapie sont les mêmes : adaptées, progressives et efficaces. »
Des exercices à pratiquer chez vous, à votre rythme avec les conseils du Dr Lionel Coudron, médecin et professeur de yoga-thérapie. Lire
Asthme, BPCO, fibrose pulmonaire, cancer bronchique, etc. : pourquoi la vaccination est-elle vivement recommandée chez les personnes atteintes d’une maladie respiratoire chronique ? Quelles sont les vaccinations indispensables ? Qu’en est-il de la vaccination contre la Covid-19 ?
➜ Retrouvez ici l’interview du Dr Blanchard : Lire
La pollution de l’air a un impact sur la santé respiratoire in utero. Cela signifie que la prévention vis-à-vis de la santé respiratoire devrait débuter très tôt et continuer jusqu’à l’âge adulte, l’appareil respiratoire chez les enfants n’étant mature qu’à l’âge de 20 ans.
Plusieurs études ont montré par exemple qu’habiter une zone très polluée pendant la grossesse était associé à une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant à l’âge de 4 ans et demi. L’enjeu est de diminuer ce que l’on appelle l’exposome, c’est-à-dire le cumul de toutes les expositions environnementales, et donc la pollution, avant qu’il ne soit trop tard.
Vivre avec une maladie chronique respiratoire peut générer craintes et anxiété : peur que sa respiration ne soit pas efficace, peur de l’exacerbation, du regard des autres etc.
Lorsqu’on vit avec une maladie respiratoire chronique, ou celle d’un proche, prendre soin de soi passe aussi par la mise en place d’activités douces et calmes dont les nombreux bienfaits sur le corps mais aussi l’esprit sont de plus en plus reconnus.
Kinésithérapie respiratoire, yogathérapie, méditation, sophrologie, etc. Quels sont les bénéfices de ces thérapies pour les personnes vivant avec une maladie respiratoire chronique ? Comment agissent-elles ? Comment les pratiquer au quotidien ?
La mesure du souffle ou « mesure de la fonction respiratoire » en langage médical, est l’examen de référence réalisé par un médecin pneumologue. Celui-ci permet d’évaluer la capacité respiratoire d’un individu, de mesurer le calibre de ses bronches, d’évaluer leur degré d’obstruction et d’éventuelles variations sous traitement, ainsi que de poser un diagnostic de maladie respiratoire.
Il s’agit d’un examen indispensable, simple, indolore et sans danger.
De quels examens parle-t-on ?
Les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) font référence à un ensemble d’examens permettant d’évaluer la capacité respiratoire au repos.
➝ La spirométrie est l’examen de base des EFR. Elle permet :
La spirométrie est réalisable au cabinet du médecin généraliste formé, du spécialiste (pneumologue) et dans les centres hospitaliers ou de réadaptation respiratoire.
➝ La pléthysmographie permet :
➝ La capacité de diffusion pulmonaire (DLCO) permet d’évaluer le fonctionnement des échanges gazeux au niveau des alvéoles pulmonaires. La mesure de la diffusion est utile en cas d’emphysème, de pathologie interstitielle ou de fibrose pulmonaire et d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).
➝ La gazométrie artérielle (mesure des gaz du sang) consiste en une ponction de sang dans l’artère (et non dans la veine). Celle-ci est effectuée généralement au niveau du poignet (artère radiale) et permet de connaître la pression en oxygène (paO2) et en dioxyde de carbone (paCO2) dans le sang artériel.
➝ D’autres examens spécifiques peuvent être demandés par le pneumologue, tels que la mesure des résistances pulmonaires, le test de provocation à la métacholine (pour dépister une hyper-réactivité bronchique) ou encore la mesure de la puissance des muscles respiratoires.
Tous ces examens sont réalisables au cabinet du pneumologue et dans les centres hospitaliers ou de réadaptation respiratoire.
Ces examens sont réalisés soit dans une cabine (de pléthysmographie) ou au moyen d’un appareil portable. (Voir photo ci-dessus)
Lors de cet examen, le patient respire à travers un embout buccal relié aux appareils de mesure, le nez obstrué par un pince-nez afin que la respiration par la bouche soit impossible. Les différentes manœuvres demandées sont destinées à mettre en évidence un éventuel « manque de souffle ».
Ces examens sont utiles dans de nombreuses situations, notamment :
S’il s’agit d’un premier examen, votre médecin traitant doit rédiger un courrier à l’attention du spécialiste afin d’expliquer votre situation médicale. Vous pourrez ensuite prendre les rendez-vous nécessaires directement.
Lorsque la spirométrie est normale en dépit de bronchites chroniques, il est impossible de savoir si l’individu est susceptible de présenter ultérieurement une obstruction bronchique. D’où l’importance de répéter cet examen à intervalles réguliers. Le risque est évidemment plus important en cas de poursuite du tabagisme ou d’exposition à des polluants ou à des allergènes.
Le débitmètre de pointe (ou peak flow) est un appareil portable de petite taille qui mesure la vitesse maximale du souffle (débit expiratoire de pointe, exprimé en litre par minute) lors d’une expiration forcée. Il évalue ainsi grossièrement le degré d’obstruction des bronches.
Cette évaluation permet à une personne asthmatique d’évaluer à tout moment ses capacités respiratoires (repérer le début d’une crise d’asthme, mesurer les effets du traitement, par exemple). Savoir s’en servir est donc essentiel pour les personnes asthmatiques.
Dans certaines circonstances, le pneumologue pourra vous proposer de réaliser une épreuve fonctionnelle d’exercice (EFX), pour permettre de mieux comprendre d’où vient votre essoufflement à l’effort.
Cet examen est réalisé sur vélo et comporte une mesure grâce à un électrocardiogramme (analyse du fonctionnement du cœur), des paramètres ventilatoires (ventilation / minute) et fonctionnels (consommation d’O2 : VO2 max) ainsi que des paramètres musculaires (puissance : watts). Cette analyse « intégrée » permet de mieux comprendre la part qui revient au cœur et/ou aux poumons et/ou aux muscles dans votre essoufflement à l’effort.
Cet examen est réalisable dans les centres hospitaliers ou de réadaptation respiratoire.