Les actus

Sans tabac, des os plus solides

Le tabagisme est un facteur de risque d’ostéoporose et de fractures. L’ostéoporose concerne trois millions de femmes ménopausées en France ; une femme sur deux après l’âge de 60 ans et, globalement, un homme sur cinq. A l’origine de plus de 130 000 fractures par an, cette maladie osseuse a des répercussions notables en termes de qualité de vie et de mortalité.

Une alimentation déséquilibrée, un indice de masse corporelle faible, des troubles de l’alimentation, l’alcool, le tabagisme et une activité physique insuffisante exercent une influence directe sur la biologie des os et entraînent une baisse de la densité minérale osseuse (DMO). Certains de ces facteurs augmentent également le risque de fracture, indépendamment de leur effet délétère propre sur l’os lui-même. C’est le cas du tabagisme : une analyse combinant les résultats d’études portant sur près de 60 000 personnes au Canada, aux États-Unis, en Australie et au Japon, révèle qu’il multiplie par 1,5 le risque de fracture de hanche (1). Bien que le risque entraîné par le tabagisme augmente avec l’âge, les effets de la fumée de cigarette apparaissent précocement. Des études conduites en Suède ont mis en évidence une réduction de la densité minérale osseuse et un amincissement de la couche corticale externe dure de l’os (qui lui confère une grande partie de sa solidité) chez de jeunes fumeurs de sexe masculin âgés de 18 à 20 ans (2). Cette observation est particulièrement inquiétante, car elle suggère la possibilité que le tabagisme des jeunes réduise le pic de masse osseuse – atteint entre 20 et 25 ans – et augmente ainsi leur risque ultérieur d’ostéoporose.

Comme c’est le cas avec l’alcool, le risque associé au tabac est dû pour partie à la diminution de la densité de l’os, tout particulièrement chez les femmes ménopausées. Des études réalisées au Royaume-Uni suggèrent qu’après la ménopause, celle-ci diminue plus rapidement chez les fumeuses que chez les non fumeuses (3).

Le risque associé au tabagisme est également lié à une morphologie mince ou un faible indice de masse corporelle (IMC) des fumeurs. En effet, de même que le statut hormonal à la ménopause, un faible IMC est en lui-même un facteur de risque d’ostéoporose.

HJ

Pour en savoir plus sur les facteurs de risque d’ostéoporose :

Selon le groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO)

Journée mondiale contre l’ostéoporose (GRIO

Références :

(1) Kani J. et al. Osteoporos Int. 2005 Jun;16(6):581-9. doi: 10.1007/s00198-004-1780-5.Epub 2004 Dec 23.

(2) Lorentzon MJ et al. Association Between Physical Activity and BMD in Young Men Is Modulated by Catechol-O-Methyltransferase (COMT) Genotype: The GOOD Study. Journal of bone and mineral research: the official journal of the American Society for Bone and Mineral Research 22(8):1165-7

(3) Law MR et al. A meta-analysis of cigarette smoking, bone mineral density and risk of hip fracture: recognition of a major effect. BMJ 1997;315:841

Cet article n’a pas répondu à ma question, pourquoi ?

Dans le but de vous informer au mieux dites-nous …

Merci pour votre message !