Témoignages
« Je ne suis plus un homme »

« Je ne suis plus un homme »

Monsieur M, 60 ans, atteint de BPCO (62% de VEMS)

« Ma première réaction, pendant les mois qui ont suivi le diagnostic fut que la maladie BPCO, découverte à l’âge de 48 ans avec un Volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) de 40%, allait bouleverser ma vie et en particulier mettre un coup d’arrêt à ma vie intime. Pendant des mois, je n’ai pu m’empêcher de penser « Je ne suis plus un homme ». Un acte sexuel sans pouvoir respirer… cela décourage. Alors on repousse toute occasion. Une fois, plusieurs fois… mais pas indéfiniment. Ma détermination à surmonter le handicap dans la vie quotidienne y compris dans le domaine de la sexualité a pris le dessus. J’allais garder à tous prix une vie sexuelle satisfaisante, essentielle à ma vie personnelle et de couple. Cela passerait obligatoirement par un meilleur moral et une condition physique optimale. Ma chance a été de pouvoir pratiquer le vélo à l’occasion d’un stage de réhabilitation respiratoire. Puis, j’ai pris le relais avec une balade à pied chaque jour. Je me fixe des défis chaque fois plus importants. Et ma vie sexuelle s’en ressent. Non seulement je n’ai pas fait une croix dessus mais elle me satisfait, et ma femme aussi. Bien sûr, certaines positions sont plus commodes que d’autres, sur le côté, sur le dos etc. Comme je reste très actif, ma compagne a du mal à apprécier la gravité de ma maladie. Pour qu’elle comprenne mes limites dans la vie intime comme au quotidien, il nous faut beaucoup parler. Son attitude compréhensive est la clé. »

HJ

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