Édito du Président

BPCO, une prise de conscience politique encore jamais vue

Le 9 novembre dernier, Mme Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, s’est déplacée aux 10èmes rencontres de notre Association BPCO au Palais du Luxembourg (Paris). Son discours était sans ambiguïté. Elle y réitérait sa volonté d’« intégrer pleinement la prévention et l’éducation thérapeutique dans notre [la] stratégie nationale de santé (SNS) ». Deux décès par insuffisance respiratoire chronique sur trois étant attribuables à la cigarette, elle veut « agir sur le tabac en amont de la maladie et accompagner les fumeurs vers le sevrage ».

Sa présence parmi nous lors ce colloque au Sénat, la semaine précédant la Journée Mondiale contre la BPCO, le 15 novembre 2017, était un signal fort et nous y croyons. D’autant plus que le Livre Blanc de la BPCO « Faire de la BPCO une urgence de santé publique pour le quinquennat », auquel nous avons contribué au sein d’un collectif regroupant associations de patients et professionnels de santé*, soutenu par des parlementaires, a eu un écho politique impressionnant. Depuis, plusieurs rendez-vous ont été programmés et honorés par les parties prenantes du Livre Blanc, auditionnées par les conseillers Santé du Président de la République, du Premier Ministre et d’Agnès Buzyn, par la direction générale de l’offre de soins (DGOS), le Ministère de la Recherche etc.

Du jamais vu. Nous assistons à une prise de conscience politique de ce problème de santé publique qu’est la BPCO, dont le starter a été l’ouverture du colloque BPCO par Agnès Buzyn. Au plus haut niveau, on entend désormais parler de cette pathologie respiratoire. La BPCO est en train de sortir de l’ombre et les retombées politiques et médiatiques sont prometteuses. Dans la foulée, un article de l’hebdomadaire médical le Quotidien du Médecin sortait et un autre du Point titrait « BPCO : le cri d’alarme des pneumologues », reprenant notre souhait de voir la BPCO comme grande cause nationale de santé du quinquennat à travers un Plan d’action BPCO 2018-2022.

Aucune politique dédiée à la détection précoce et à la prise en charge de la BPCO n’a été conduite sur le long terme. Cette agitation politico-médiatique ne peut que bénéficier aux personnes BPCO et à la prévention.

Un message d’espoir pour 2018, en cette fin d’année.

Par ailleurs, Agnès Buzyn s’est adressée à nous lors de son discours inaugural : « Vos réflexions sur la prise en charge individuelle et sur les actions sociétales sont essentielles pour réussir les changements que nous engageons ». Cette déclaration récompense nos efforts et renforce notre détermination.

Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d’année.

Dr Frédéric Le Guillou, président de l’Association BPCO

 

* L’Association BPCO, la Fédération Française de Associations et Amicales de malades Insuffisants ou handicapés Respiratoires (FFAAIR), la Fédération Française de Pneumologie (FFP), La Fondation du Souffle, la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF)

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