La tuberculose

Définition

La tuberculose est une maladie infectieuse provoquée par le bacille tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis, parfois appelée bacille de Koch) qui est une mycobactérie. Celle-ci se transmet par voie aérienne aussi bien aux enfants qu’aux adultes, à partir des formes respiratoires de la maladie. Elle affecte généralement les poumons (tuberculose pulmonaire), mais peut aussi toucher les reins, le cerveau, la colonne vertébrale et la peau.   

Le bacille tuberculeux, une fois dans l’organisme, peut y rester à l’état de repos peu actif (« dormant ») et sans provoquer de maladie, et ce pendant des années. C’est ce qu’on désigne par « infection tuberculeuse latente », résultat d’un équilibre entre le système immunitaire de la personne infectée et les bactéries.

Chiffres clés

L’OMS estime que 5 à 10 % des personnes infectées développent la maladie et les symptômes associés : toux prolongée, douleur thoracique, crachats sanguinolents, mais aussi fatigue intense, fièvre, sueurs nocturnes. Ces personnes deviennent par conséquent contagieuses.

Les bébés et les enfants sont parmi les plus vulnérables.

Qui est concerné ?

En France, depuis les années 70, le taux d’incidence de la tuberculose a en moyenne diminué de 4,7 % par an. Cependant, cette baisse régulière a été interrompue par des hausses limitées et temporaires, souvent liées à des évènements événements directs ou indirects tels que la guerre et l’accueil de réfugiés.

L’OMS estime que 5 à 10 % des personnes infectées développent la maladie et les symptômes associés : toux prolongée, douleur thoracique, crachats sanguinolents, mais aussi fatigue intense, fièvre, sueurs nocturnes. Ces personnes deviennent par conséquent contagieuses. Les bébés et les enfants sont parmi les plus vulnérables.

Les autres formes de fibrose pulmonaire

De plus en plus, au lieu d’employer le terme de fibrose pulmonaire idiopathique, on parle « des fibroses pulmonaires progressives ». Ce groupe plus large permet de proposer un traitement à plus de patients. Ce changement de paradigme vient du fait que des études scientifiques ont montré que dans les autres fibroses que la FPI – donc celles avec cause identifiée (fibroses de pneumopathie d’hypersensibilité, fibroses de connectivite comme dans la polyarthrite et la sclérodermie, fibroses inclassables ou plus rares, comme celles liées à l’amiante), il existe des formes qui s’aggravent sur le modèle de la FPI, partageant de nombreuses traits, et qui sont donc maintenant traitées de manière comparable. Par ailleurs, une proportion des fibroses pulmonaires autres que la FPI ne progressent pas.

Il existe plusieurs causes de fibrose pulmonaire :

  • Certaines résultent de maladies dont on connaît la cause, comme la toxicité de certains médicaments (chimiothérapies, radiothérapie, antiarythmiques, antibiotiques, anticonvulsivants), mais c’est excessivement rare dans le cas de fibroses pulmonaires ressemblant à la FPI*.
  • Par ailleurs, des maladies inflammatoires comme la sclérodermie**, la polyarthrite rhumatoïde et plus rarement le lupus, peuvent être à l’origine d’une fibrose pulmonaire.

 

Existe-t-il des formes génétiques de fibrose pulmonaire ?

Si la fibrose pulmonaire « idiopathique » s’appelle ainsi, c’est que sa cause exacte est inconnue. Certaines formes de fibrose pulmonaire idiopathique, rares (10 à 15 % des cas) sont dites familiales ou génétiques. Cela signifie qu’elles peuvent se transmettre d’une génération à l’autre. Entre 15 et 20 gènes ont été identifiés en 2022, dont la mutation est impliquée dans la survenue d’une fibrose pulmonaire. On les identifie dans 1 forme familiale sur 4 et, dans ce cas, le conseil génétique (recherche de la mutation spécifique) chez les proches est proposé en France. En revanche, le suivi de ces personnes dont le gène en cause est effectivement muté n’est pas standardisé à ce jour.

En cas d’indices***, on trouve souvent chez ces personnes des mutations génétiques associées aux télomères. Les télomères – l’extrémité des chromosomes – sont impliqués dans la sénescence cellulaire (le vieillissement des cellules). Or, la fibrose est considérée comme un vieillissement accéléré du poumon s’accompagnant d’une cicatrisation excessive. Les fibroses pulmonaires associées à ces mutations génétiques télomériques surviennent en général vers l’âge de 50-60 ans, soit en moyenne dix ans plus tôt que les fibroses idiopathiques.

Une autre famille de gènes moins fréquemment associée à la fibrose sont les gènes codant pour des protéines du surfactant (liquide recouvrant les alvéoles pulmonaires aux propriétés tensio-actives). Les fibroses pulmonaires associées à ces mutations génétiques surviennent en général vers l’âge de 50 ans. Il existe aussi des formes pédiatriques et des formes de l’adulte jeune.

*Les médicaments ne sont finalement pas une cause fréquente de vraies fibroses pulmonaires qui posent un diagnostic différentiel avec la FPI.
** La sclérodermie est une maladie chronique d’étiologie inconnue, caractérisée par une fibrose diffuse, des anomalies vasculaires de la peau, des articulations et des viscères (notamment œsophage, voies digestives basses, poumons, cœur et reins).
***Anomalies hématologiques comme une thrombopénie/trop peu de plaquettes sanguines ; une anémie/diminution du nombre des globules rouges, inexpliquées ; un blanchiment très prématuré des cheveux ; des antécédents familiaux de syndromes myélodysplasiques/production insuffisante de cellules sanguines matures saines par la moelle osseuse ; une maladie hépatique comme une cirrhose ou une stéatohépatite non alcoolique non expliquée.

Les mécanismes qui conduisent à la maladie

On pense maintenant que plusieurs causes peuvent intervenir dans la survenue d’une fibrose pulmonaire :

  • L’âge
  • Et parfois des causes génétiques exposant à la sénescence (lente dégradation des fonctions de la cellule à l’origine du vieillissement des organismes) de l’épithélium (tissu qui tapisse les bronches, les alvéoles, etc.) du poumon, ou à des défauts de réparation cellulaire épithéliales, qu’il pourrait s’agir.

 

Mais aussi :

    • Des agressions répétées au cours de la vie de l’épithélium des alvéoles du poumon (par le tabac, des aérocontaminants professionnels),
    • Une inflammation persistante liée à une auto-immunité (le système de défense immunitaire de l’individu, au lieu de détruire les éléments étrangers – bactéries, virus – attaque l’organisme lui-même, causant des lésions pulmonaires),
    • Ou d’une réaction chronique du système immunitaire vis-à-vis d’antigènes inhalés.

 

Ainsi, l’inhalation au long cours de certaines substances nocives, en particulier des poussières inorganiques (amiante, silice, béryllium, poussières de métaux durs), des poussières organiques (protéines animales, bactéries, moisissures, champignons) ou des gaz et fumées, peuvent contribuer au développement d’une fibrose pulmonaire. Ces facteurs environnementaux pourraient être à l’origine des micro-lésions pulmonaires. Ces dernières, chez les personnes sensibles, s’accompagnent alors d’une perturbation du processus de régénération des tissus, provoquant une formation continue de cicatrices dans le poumon, d’où une perte progressive de la fonction pulmonaire.

L’implication d’un reflux gastro-œsophagien (remontées acides de l’estomac dans l’œsophage vers les bronches) dans la maladie et de son éventuel traitement en l’absence de symptômes est encore en débat.

La pollution atmosphérique joue au minimum un rôle d’aggravation de la fibrose.

Les symptômes

  • Le principal symptôme de la maladie est l’essoufflement (dyspnée) progressif. Au tout début, l’essoufflement ne se manifeste qu’après un effort intense, inhabituel chez la personne. Puis, cet essoufflement survient pour des efforts de plus en plus légers, y compris à l’occasion d’une simple marche sur une surface plate ou même au repos.
  • Le second symptôme caractéristique de la maladie est la toux sèche, assez fréquente, parfois excessivement invalidante.
  • S’ajoutent parfois une perte d’appétit et de poids, une fatigue, une faiblesse, une gêne thoracique.
  • Un peu moins de la moitié des personnes atteintes de fibrose pulmonaire idiopathique présentent ce qu’on appelle un hippocratisme digital, c’est-à-dire un élargissement de l’extrémité des doigts ou des orteils, avec une modification de l’angle à la base de l’ongle. De plus en plus souvent toutefois, la maladie est détectée de façon fortuite à l’occasion d’une imagerie réalisée pour une autre raison.
  • Les personnes souffrant de fibrose pulmonaire idiopathique peuvent en subir les complications, notamment les « exacerbations » de fibrose (aggravation soudaine de la maladie), l’hypertension pulmonaire, c’est-à-dire l’élévation de la pression sanguine dans les artères pulmonaires. Or, le rôle de l’artère pulmonaire est de transporter le sang, vidé de son oxygène, du cœur aux poumons. C’est pourquoi les conséquences d’une hypertension pulmonaire peuvent s’ajouter à celles causées par la fibrose pulmonaire : l’essoufflement est accru. Par ailleurs, une insuffisance cardiaque peut se développer et un gonflement des chevilles (œdème) peut être présent.

Le diagnostic

Le diagnostic de la tuberculose est assuré par des examens qui mettent en évidence le germe responsable sur des prélèvements.

Des radiographies et des scanners recherchent quant à eux les lésions causées par la maladie.

Quant au dépistage de la tuberculose-maladie, donc dirigé vers des personnes qui ne présentent pas de symptôme ou ignorent leur existence, il repose sur l’examen clinique, la radiographie pulmonaire, les examens bactériologiques des expectorations (crachats) et/ou des tests d’amplification génique.

Les traitements

Non traitée, la tuberculose maladie évolue, pouvant entraîner le décès. Cependant, elle guérit lorsqu’un traitement antituberculeux efficace (durant au minimum trois à six mois) est correctement suivi jusqu’à son terme.

La durée du traitement peut être supérieure en cas de tuberculose maladie ou de tuberculose résistance (environ 9 mois). Si toutes ces conditions étaient réunies : une prescription adéquate (posologie, durée), une surveillance du patient, une bonne observance du traitement, sans rupture dans la prise du médicament, alors la tuberculose serait un danger écarté, en France et dans le monde. La clé est dans l’accès au diagnostic et au traitement et l’observance de celui-ci.
 
Seule la vaccination par le vaccin BCG est en mesure de prévenir la maladie. 

L’obligation de vaccination par le BCG chez l’enfant et l’adolescent a été suspendue en 2007, au profit d’une recommandation forte de vaccination des enfants les plus exposés à la tuberculose, dans l’objectif de réduire les formes graves de la maladie. Certaines populations restent à très haut risque de tuberculose du fait de leurs conditions de vie, notamment précaires, ou de leur parcours personnel

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