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ToggleSomnolence ou fatigue : quelle différence ? Qui est touché et pourquoi ça compte ? Cette Journée du sommeil, ce 14 mars 2025, est l’opportunité de s’interroger et d’observer des signes de somnolence que l’on ressent peut-être au quotidien, sans y prêter attention ou en les mettant sur le compte de la fatigue. Si c’est le cas, le médecin généraliste ou le pneumologue peuvent proposer plusieurs solutions, après avoir identifié des causes liées au mode de vie ou à une pathologie fréquente : le syndrome des apnées du sommeil.
Fatigue ou somnolence ?
La somnolence doit être bien distinguée de la fatigue.
- La fatigue se traduit par une diminution progressive des performances cognitives (concentration, attention) et physiques, souvent liée à une charge mentale importante ou à une activité professionnelle ou physique. La personne ressent une diminution de l’énergie physique et psychique, caractérisée par une sensation de lassitude, de faiblesse ou d’épuisement. Contrairement à la somnolence, qui est un besoin de sommeil, la fatigue peut être surmontée par un repos, bien que, dans certains cas, elle persiste malgré une récupération suffisante. On parle de fatigue pathologique lorsque la personne se sent handicapée, par rapport à son état habituel, pour effectuer ses activités quotidiennes.
- À l’inverse, la somnolence correspond à une baisse du niveau d’éveil et des capacités cognitives, causée par un affaiblissement des mécanismes d’éveil. Contrairement à la fatigue, elle s’atténue avec le sommeil.
Somnolence diurne excessive : quand faut-il s’inquiéter ?

« La somnolence est un phénomène physiologique normal le soir, signalant qu’il est temps d’aller dormir, précise le Dr Kelly Guichard, médecin du sommeil et psychiatre, co-responsable du pôle sommeil à la Clinique Bel-Air à Bordeaux*. En revanche, lorsqu’elle survient de manière excessive à différents moments de la journée, se répète et perturbe le fonctionnement quotidien, on parle de somnolence excessive. Celle-ci devient alors anormale, se manifestant à des moments inappropriés et avec une intensité inhabituelle. Dans ce cas, une consultation médicale est nécessaire pour identifier une éventuelle cause sous-jacente. »
A ce sujet, la dette de sommeil est la première cause de somnolence excessive. Très fréquente, elle résulte d’une privation de sommeil chronique dû aux obligations professionnelles, aux loisirs ou à des habitudes de sommeil insuffisantes. Un signe révélateur est l’augmentation du temps de sommeil le week-end, indiquant un déficit accumulé en semaine. Mais d’autres causes doivent être explorées en consultation : une origine médicale (infectieuse, endocrinienne, etc.), un trouble anxieux ou dépressif, ou encore un trouble du sommeil.
Parmi les problèmes liés au sommeil, ceux qui provoquent le plus souvent une somnolence sont les troubles respiratoires comme le syndrome des apnées du sommeil, les troubles moteurs nocturnes (jambes sans repos, etc.) et, plus rarement, les hypersomnies, qui regroupent des maladies responsables d’une hypersomnolence (hypersomnies idiopathiques, les narcolepsies, syndrome de Kleine-Levin, etc.).
Somnolence et troubles du sommeil : mieux diagnostiquer pour mieux traiter
« La somnolence est normale lorsqu’elle survient le soir, c’est un déclencheur physiologique signalant qu’il est temps de dormir, indique Kelly Guichard. Une légère baisse de vigilance en début d’après-midi est également un phénomène connu. En revanche, une somnolence intense ou persistante en journée, en dehors de ces moments, est anormale et doit être explorée. » La somnolence est un symptôme fréquent chez les personnes souffrant d’apnées du sommeil. Environ une personne sur deux présentent une somnolence excessive, bien que certaines puissent plutôt souffrir d’insomnie. Les apnées du sommeil fragmentent le sommeil et altère sa qualité, entraînant une baisse du niveau d’éveil au cours de la journée.
Dans certains cas, une somnolence peut persister malgré un traitement efficace des apnées du sommeil par pression positive continue (PPC) ou orthèse d’avancée mandibulaire. On parle alors de somnolence résiduelle. « Ce phénomène concerne environ 5 à 10 % des patients traités, estime la spécialiste du sommeil. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : une dette de sommeil persistante, une autre pathologie sous-jacente ou, parfois, des apnées du sommeil non traitées pendant trop longtemps, ayant entraîné des altérations prolongées des mécanismes de l’éveil. La somnolence résiduelle doit être dépistée, car elle a un impact important sur le quotidien et peut nécessiter une prise en charge spécifique. »
L’évaluation du risque de somnolence repose sur plusieurs méthodes.
- En consultation, des questionnaires permettent d’estimer son intensité, sa fréquence et ses répercussions. Parmi eux, l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) est couramment utilisée, ainsi que le test de la fatigue de Pichot ou échelle de Pichot Brun, questionnaire en huit questions pour mesurer le niveau général de fatigue.
- Des examens électrophysiologiques en laboratoire, comme les tests itératifs de latence d’endormissement ou les tests de maintien de l’éveil, mesurent objectivement la propension à s’endormir en journée. Ces outils aident à préciser la sévérité de la somnolence et à adapter la prise en charge.
Une enquête par questionnaire auto-administré menée avec l’association Alliance Apnée du Sommeil sur les réseaux sociaux (16 janvier 2020-16 février 2020) a mis en évidence « une confusion importante entre la fatigue et la somnolence, pointe le Dr Marc Sapene, pneumologue (Maison Bleue Bordeaux, Pôle Sommeil Clinique Bel-Air à Bordeaux), et président de l’association Alliance Apnées du Sommeil. Près de 1 000 patients ont répondu, révélant des résultats surprenants. »

Les patients traités pour leurs apnées du sommeil sont 75,8 % à déclarer « ressentir ou peut-être toujours ressentir » de la somnolence en journée. 20,3 % des patients apnéiques souffrent d’une somnolence résiduelle estimée de niveau 1 à 3 malgré leur traitement. De plus, « contrairement aux attentes, la somnolence ne gêne pas seulement la conduite automobile, souligne Marc Sapène. Son impact sur la vie quotidienne est majeur : 54,9 % des répondants déclarent être gênés dans leur vie familiale, tandis que 36,4 % évoquent des difficultés professionnelles, certains allant jusqu’à dormir en cachette dans leur voiture au travail. La vie sociale est aussi affectée (34,4 %), avec des refus de sorties par peur de s’endormir. Même la vie de couple en pâtit (32,2 % des répondants). Pourtant, les patients n’en parlent pas spontanément en consultation. »
Pour le pneumologue, le message aux patients et au grand public est celui-ci : « préparer sa consultation permet d’optimiser la prise en charge. A cette fin, l’utilisation d’échelles d’auto-évaluation, qui complèteront l’interrogatoire et d’éventuels examens, est un outil précieux, pour faire la distinction entre fatigue et somnolence, puis pour quantifier la sévérité des phénomènes. Remplis en amont de la consultation, ils permettent déjà d’objectiver les symptômes par le patient lui-même. »
Témoignage : Me Oana COZBARU
« Je suis médecin, et pourtant, je n’avais pas diagnostiqué mon trouble des apnées du sommeil, malgré une fatigue et une somnolence importante que j’attribuais uniquement à un rythme de vie surchargé. J’ai longtemps attribué ma fatigue et ma somnolence à mon rythme de travail intense, à mes horaires décalés et à mes nuits trop courtes. Pourtant, lorsque j’ai finalement été diagnostiquée, j’ai découvert des apnées du sommeil sévères. Ce diagnostic a tout changé. C’est ma fille de cinq ans qui a tiré la sonnette d’alarme. Lors d’un séjour où nous partagions la même chambre, elle s’est réveillée en pleine nuit, paniquée, en se demandant si je respirais encore. Je ronflais, j’avais des pauses respiratoires, mais je ne m’en étais jamais inquiétée. Le matin, j’avais besoin d’une trentaine de minutes pour « émerger ». À midi, je luttais pour rester concentrée, aidée de plusieurs cafés. Et le soir, c’était l’effondrement. Le week-end, je dormais plus longtemps, mais sans retrouver une vraie énergie. Lorsque j’en ai parlé à un collègue spécialisé dans le sommeil, les choses se sont accélérées. Le diagnostic a été un choc : 50 apnées par heure, indiquant un trouble sévère. J’ai été appareillée en urgence, et dès la première nuit sous PPC, j’ai senti une différence énorme. Mon réveil a été plus clair, ma fatigue moins écrasante. Depuis, je porte mon appareil chaque nuit et mon quotidien s’est transformé. Je me sens plus efficace dans mon travail et surtout, je souffre moins. Ce diagnostic et ce traitement ont aussi été un déclic. J’ai eu envie de reprendre le sport, de bouger davantage et de mieux équilibrer mon alimentation. Ces derniers mois, j’avais pris beaucoup de poids, et ce déséquilibre pesait aussi sur ma santé. Aujourd’hui, entre l’appareillage et ces nouvelles habitudes de vie, je me sens bien mieux. En tant que patient et médecin, il m’apparaît essentiel d’évoquer la somnolence avec un généraliste, un cardiologue, un pneumologue ou un ORL. Ce dialogue permet d’orienter vers des examens complémentaires et d’identifier les solutions adaptées. Certaines, comme l’appareillage, apportent des résultats spectaculaires et améliorent considérablement la qualité de vie. »
La somnolence, 2e cause d’accidents mortels, après l’alcool et les stupéfiants- médicaments
La prévention de la somnolence est un enjeu majeur, notamment en raison de son implication dans les accidents de la route. Elle représente la deuxième cause d’accidents mortels, après l’alcool, les stupéfiants et les médicaments, des facteurs souvent sous-estimés. Dans l’enquête mentionnée plus haut, menée auprès de patients traités pour l’apnée du sommeil, 2,7 % des patients apnéiques déclarent avoir failli avoir un accident malgré leur traitement. 1 % déclarent avoir eu un accident. « Un autre constat préoccupant est que 25 % des patients interrogés n’évoquent jamais leur somnolence en consultation, alors même qu’ils en souffrent », relève le Dr Sapène.
L’identification du risque personnel de somnolence est essentielle. Une personne jeune parcourant 40 000 km par an n’a pas le même profil de risque qu’une personne retraitée s’endormant devant la télévision. Cette prise de conscience permet d’adapter les mesures préventives, notamment en matière d’hygiène de vie et de sommeil. La question de la somnolence résiduelle doit être systématiquement évoquée en consultation chez tout patient apnéique, quel que soit le traitement. « Pour les patients traités pour une pathologie respiratoire, notamment les apnées du sommeil, le persistance d’une somnolence impose une réflexion sur l’efficacité du traitement, explique le Dr Le Guillou, pneumologue et président de Santé respiratoire France. La première étape est d’en parler au médecin prescripteur afin de vérifier que la prise en charge est optimale. Si une somnolence résiduelle persiste malgré un traitement bien suivi, de nouvelles options thérapeutiques existent. » Dans l’enquête, 38,1 % des patients apnéiques souffrant de somnolence résiduelle seraient prêts à prendre un médicament pour traiter leur somnolence (soit 13 % des patients apnéiques).
Des médicaments éveillants, issus de nouvelles classes pharmacologiques sont désormais disponibles. Ils offrent des résultats intéressants, notamment pour les professions exposées aux risques liés à la somnolence. A ce stade aucune alerte sur d’éventuels effets indésirables graves n’ont été signalés, leur suivi doit cependant être rigoureux afin de s’assurer de leur efficacité et de leur tolérance à long terme.
La somnolence au volant, danger au tournant 🚗
Selon la Sécurité Routière, la somnolence entraîne un risque d’accident 8 fois supérieur à une conduite en état normal de vigilance. Entre 10 et 20 % des accidents de voiture sont causés par des conducteurs qui s’endorment au volant. Dès les premiers signes de somnolence, le risque d’accident est multiplié par 3 ou 4.
🔍 Le Pr Pierre Philip (CHU de Bordeaux) a mené une étude publiée en 2024, portant sur 13 87 conducteurs utilisant un badge de télépéage : près d’un conducteur sur trois rapporte au moins un épisode de somnolence, et parmi ceux-ci, 40 % ont été impliqués dans un accident ou un presqu’accident. En outre, 63 % des accidents liés à la somnolence surviennent sur autoroute, lors de trajets de plus de deux heures.
Rien de bien surprenant donc que la somnolence au volant soit un sujet qui intéresse de plus en plus les législateurs. Car le sujet de la somnolence concerne également les accidents de travail, où la somnolence représente un facteur de risque majeur. « Le législateur a publié un décret le 28 mars 2022 qui annule et remplace les anciens textes régissant le permis de conduire, signale Dr Luc Burski, médecin généraliste spécialisé dans les troubles du sommeil et agréé du permis de conduire (Sens, Yonne). Ce décret traite en particulier de la somnolence au volant et d’autres pathologies. Le médecin du permis de conduire évalue la capacité d’un conducteur à assurer la sécurité sur la route, et cela concerne tous les types de véhicules, du tracteur au poids lourd, en passant par la voiture. Car si l’examen médical n’est pas obligatoire pour passer le permis de conduire, il est nécessaire lorsque certaines pathologies sont présentes. »
Arrêté du 28 mars 2022 |
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Arrêté du 28 mars 2022 fixant la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles avec ou sans aménagements ou restrictions pour l’obtention, le renouvellement ou le maintien du permis de conduire ou pouvant donner lieu à la délivrance de permis de conduire de durée de validité limitée. Art. 1er. – La conduite d’un véhicule terrestre à moteur requiert une aptitude physique, cognitive et sensorielle. Le conducteur apprécie sa capacité à conduire au regard de ses affections médicales, de son état de fatigue et de vigilance, de sa capacité de mobilité, de la prise de médicaments ou de substances psychoactives, dans le respect de l’article R. 412-6 susvisé. Le conducteur atteint de certaines affections médicales est soumis à un contrôle médical, conformément à l’article R. 226-1 susvisé. Les annexes I et Il fixent la liste des affections médicales qui requièrent un contrôle médical. Le décret distingue six grandes catégories de pathologies, incluant les maladies cardiovasculaires, ophtalmiques et respiratoires, parmi lesquelles l’insuffisance respiratoire. |
Classe III : Déficits et pathologies otorhino-laryngologiques-pneumologiques

Classe IV: Pathologies Neurologiques-Psychiatriques-Addictions



« Aujourd’hui, un conducteur souffrant d’insuffisance respiratoire détectée et dépistée n’est plus apte à conduire au sens de la loi, sans consultation préalable avec un médecin du permis de conduire, affirme le Dr Luc Burski. À partir du moment où une personne souffre d’une pathologie, elle doit consulter un médecin agréé pour évaluer son aptitude à conduire, et déterminer s’il y a des restrictions à son permis de conduire. C’est une réalité largement méconnue du grand public. En effet, certaines pathologies peuvent rendre la conduite inappropriée, et l’aptitude à conduire doit être réévaluée de manière régulière. Il faut avoir une pathologie particulièrement invalidante pour ne plus conduire. Cette évaluation permet de définir des restrictions de conduite personnalisées, telles que des trajets limités ou la conduite uniquement de jour, ainsi que des aménagements comme l’oxygénothérapie embarquée dans la voiture. »
Être insuffisant respiratoire aujourd’hui ne signifie pas nécessairement être inapte à conduire. Il suffit de consulter un médecin agréé du permis de conduire pour évaluer la situation et redéfinir les conditions de conduite si nécessaire.
En ce qui concerne spécifiquement la somnolence et les apnées du sommeil, le décret prend en compte les formes modéré et sévère. Lorsqu’une somnolence liée à ces troubles est détectée, l’usager doit consulter un médecin du permis de conduire. Dans le cas d’un SAOS sévère, un test de maintien de l’éveil est requis pour évaluer si le conducteur est apte à conduire car ne présentant pas de risque lié à la somnolence au volant.
En ce qui concerne la visite médicale du permis de conduire, hors pathologies mentionnées précédemment, un usager titulaire d’un permis léger (permis B) est rarement soumis à un contrôle, car ce permis est délivré à vie. Toutefois, les conducteurs professionnels sont soumis à des visites régulières : tous les 5 ans jusqu’à 60 ans, tous les 2 ans pour les conducteurs de poids lourds et tous les ans pour ceux du transport en commun. Dans le questionnaire dont dépend la délivrance du Cerfa, le législateur s’intéresse de près à la somnolence, avec trois questions sur environ vingt, spécifiquement consacrées au sommeil (difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, énurésie, endormissement au volant ou dans d’autres circonstances, utilisation d’appareillage respiratoire).
« Ainsi, résume Luc Burski en tant que professionnels de santé, nous devons sensibiliser nos patients notamment avec des pathologies respiratoires pouvant entraîner une somnolence (pathologies mentionnées dans l’arrêté d’avril 2022), à l’importance de cette évaluation, car une non-réévaluation de l’aptitude à conduire peut entraîner des conséquences en cas d’accident. En effet, si un accident survient et que la personne n’a pas revalidé son permis auprès d’un médecin du permis de conduire, les assurances peuvent refuser de couvrir les frais. La responsabilité des professionnels de santé pourrait être mise en cause si nous n’avons pas correctement orienté et informé le patient. »
Foire aux questions 💬
🔵 Jacques, 83 ans (Nantes), souffre d’apnées du sommeil, est appareillé (PPC), et a aussi des problèmes de thyroïde. Il craint que son permis de conduire lui soit retiré, ce qui pourrait « l’empêcher de voir sa famille ».
👉 Il est important de souligner que la législation actuelle prévoit que certaines pathologies, comme les apnées du sommeil sévères ou d’autres troubles de santé importants, peuvent entraîner une évaluation de l’aptitude à conduire par un médecin spécialisé, en l’occurrence, un médecin du permis de conduire. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement qu’il perdra son permis de conduire. Jacques doit prendre contact avec un médecin du permis de conduire pour faire évaluer sa situation. Si ses apnées du sommeil sont prises en charge de manière efficace, et qu’il est stable sur le plan médical, il pourra probablement continuer à conduire, sous certaines conditions ou restrictions si nécessaires. Les médecins peuvent adapter des mesures, comme limiter les trajets ou imposer un suivi régulier, limiter les créneau horaires (en journée, hors début d’après-midi si une baisse de la vigilance et constatée à ce moment-là), pour garantir la sécurité. Ce n’est pas une démarche punitive, mais plutôt un accompagnement pour garantir sa sécurité et celle des autres usagers. A savoir : la persistance de la somnolence peut souvent être liée à un mauvais réglage de l’appareil. Jacques devrait contact avec son prestataire de soins pour s’assurer que l’appareillage fonctionne correctement.
🔵 Jeanne, 50 ans (Lyon), utilise un appareil pour traiter ses apnées du sommeil. Elle éprouve des difficultés à s’adapter à ce traitement et reste somnolente. Elle s’inquiète des conséquences légales liées à cette somnolence si elle prend le volant.
👉 Elle doit se tourner d’abord vers son médecin prescripteur. Le rôle du médecin n’est pas de lui retirer son permis de conduire, mais de l’accompagner pour résoudre ses difficultés. Il devra l’aider à trouver une solution à son problème de somnolence, en adaptant les traitements. Le patient est responsable de ses démarches, mais le médecin sera là pour lui donner les conseils appropriés et l’accompagner dans ses démarches de manière proactive. Concernant le traitement de l’apnée du sommeil, il est important que Jeanne consulte à nouveau l’équipe médicale qui la suit. Il existe plusieurs options thérapeutiques, au-delà de l’appareil de PPC. Des traitements alternatifs, tels que les orthèses d’avancée mandibulaire, peuvent être envisagés. Il est rare de ne pas trouver de solution adaptée.
🔵 Jean-Louis, 53 ans (Nantes) souffre de troubles du sommeil. Il est somnolent, il a pris du poids récemment, ce qui a réduit son activité physique. Il a également été diagnostiqué avec de l’hypertension artérielle et cherche des solutions pour prendre soin de sa santé.
👉 La première démarche est d’accepter le traitement pour ses apnées du sommeil, car c’est déjà un grand pas vers l’amélioration de sa condition. Il est aussi important qu’avec son médecin, il reprenne en main plusieurs aspects de sa santé de manière globale, ce qui inclut la gestion de son hypertension, la reprise d’une activité physique et la modification de son comportement alimentaire. Le médecin pourra l’orienter vers des professionnels spécialisés, comme une diététicienne et un programme d’activité physique adapté. Ces changements auront un impact positif non seulement sur son sommeil, mais aussi sur son poids et son bien-être général. Concernant le trouble du sommeil, Jean-Louis est chanceux d’avoir été diagnostiqué tôt, ce qui permet de prendre des mesures de prévention pour préserver sa santé globale. Avec un traitement adapté pour l’apnée du sommeil, et en mettant en place des actions sur l’alimentation et l’exercice, il peut améliorer sa santé et sa qualité de vie.
* Elle est également membre du réseau des hypersomnies rares et autrice de « Faire face aux ronflements et aux apnées du sommeil » aux Éditions Ellipses (2022) ISBN : 9782340065550