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Vrai/faux sur les allergies !

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Le printemps… Une période redoutée par les personnes allergiques. Avec le retour des beaux jours, nombre d’entre nous souffrent de rhume des foins. Ça n’est d’ailleurs pas un hasard si la Journée mondiale de l’asthme a lieu tous les ans le 1er mardi de mai. La forte concentration de pollens, combinée à une mauvaise qualité de l’air, peut exacerber les symptômes des personnes allergiques.

Les allergies respiratoires et alimentaires sont un mal moderne, associées aussi à nos modes de vie occidentaux. 30 % de la population française est touchée par la maladie allergique ; et l’OMS prévoit qu’une personne sur deux sera allergique en 2050 ! Questions/réponses avec le Pr Alain Didier, pneumologue et allergologue au CHU de Toulouse.

La rhinite allergique, c’est un pied dans l’asthme.

Vrai ou Faux ?

Pr Alain Didier, pneumologue et allergologue au CHU de Toulouse.
Pr Alain Didier, pneumologue et allergologue au CHU de Toulouse.

VRAI. Rhinite allergique (« rhume des foins ») et asthme sont liés. La première manifestation de l’allergie aux pollens est la rhinite allergique, survenant plutôt au printemps avec l’abondance de pollens. Une certaine proportion de personnes souffrant de rhinite allergique (une personne sur trois en France en est atteinte) développera des crises d’asthme à cette période de l’année. Ceci très probablement parce que ces personnes ont un terrain particulier qui va favoriser l’apparition de l’asthme, en plus de la rhinite allergique.

Une personne sur trois atteinte de rhinite allergique est susceptible de développer un asthme dans les 10 ans. En France, 4 millions de personnes souffrent d’asthme (10 % sont atteintes d’une forme sévère).

Le rhume des foins précédant parfois l’arrivée de l’asthme, on parle d’asthme allergique. Ce terme d’asthme allergique est employé à partir du moment où les crises d’asthme sont déclenchées par le contact avec un allergène, quel qu’il soit. Il s’agit principalement des acariens, des pollens et des allergènes des animaux domestiques.

La rhinite allergique, aux pollens ou aux acariens, est un bon marqueur de risque de développer un asthme dans les années suivantes, surtout s’il survient sur un terrain familial prédisposant (parents au 1er degré, fratrie).

Le principe : le système immunitaire considère comme anormale l’abondance de pollens (ou d’allergènes) dans l’environnement. Pour s’en défendre, il active le système immunitaire au niveau du nez, des yeux, des bronches de l’hôte ; des zones qui deviennent enflammées.

Il est possible de traiter sa rhinite chaque année, sans entreprendre d’autres traitements de fond.

Vrai ou Faux ?

VRAI. Un médicament antihistaminique est souvent prescrit (par voie orale ou plus rarement nasale) en cas de rhinite pollinique. Les corticoïdes en suspension nasale sont également prescrits mais ils exposent parfois à des effets indésirables (saignement de nez, surtout), d’où la consigne de les utiliser pendant la période d’exposition aux pollens. Les antihistaminiques de type H1 les plus récents (antihistaminiques dits de 2e génération) comme la cétirizine ou la loratadine sont disponibles sans ordonnance en pharmacie. Néanmoins, il est prudent d’être suivi par son médecin généraliste voire par un pneumologue-allergologue, plutôt que d’abuser de l’automédication.

La désensibilisation (appelée désormais « Immunothérapie Allergénique ») est envisagée après échec des traitements précédents, ou quand la rhinite chronique devient très gênante. Son efficacité est bien établie pour les acariens, et différents types de pollens (graminées, bouleau, cyprès).

La désensibilisation se fait avec des allergènes préparés spécialement pour des individus (APSI).

Vrai ou Faux ?

VRAI, mais pas uniquement. Les APSI sont des médicaments préparés spécialement pour un seul individu, sur la base d’une prescription médicale (composition, concentration et posologie fixées en fonction de chaque patient). Préparés avec des extraits de pollens de graminées, d’arbres, d’herbacées, d’acariens, de phanères animales ou de moisissures, ils se présentent sous forme de gouttes administrées par voie sublinguale (la voie injectable n’est plus disponible en France actuellement).

Les comprimés (disposant d’une autorisation de mise sur le marché, AMM) contiennent des extraits de pollens de graminées (phléole des prés, dactyle aggloméré, flouve odorante, ivraie vivace, pâturin des prés) et sont indiqués pour réduire les symptômes des rhinites allergiques déclenchées par ces pollens. Ils sont administrés environ quatre mois avant la saison pollinique, puis pendant toute la durée de l’exposition aux pollens. Le traitement est initié sous la surveillance d’un médecin pendant environ trente minutes, de façon à être en mesure de traiter les réactions allergiques éventuelles. Les réactions sévères sont exceptionnelles (œdème du pharynx, troubles de la déglutition, hypotension, difficulté à respirer) mais les réactions bénignes comme les picotements dans la bouche sont fréquentes en début de traitement. Elles s’estompent rapidement au fil des jours.

Un comprimé contenant des extraits allergéniques d’acariens (Dermatophagoides pteronyssinus et Dermatophagoides farinae), administré par voie sublinguale, est également disponible pour la désensibilisation des personnes (à partir de 12 ans) ayant une rhinite allergique ou un asthme provoqués par les acariens de poussière de maison.

L’asthme allergique est la forme la plus répandue d’asthme.

Vrai ou Faux ?

VRAI, mais… La proportion d’individus asthmatiques allergiques par rapport aux asthmatiques non allergiques varie en fonction de l’âge.

Lorsque l’asthme débute très tôt dans l’enfance, à l’adolescence ou chez de jeunes adultes, l’asthme avec une composante allergique représente 80-90 % des asthmes, c’est-à-dire que les symptômes d’asthme sont déclenchés par le contact avec un allergène.

A l’inverse, lorsque l’asthme se déclare plus tardivement à l’âge adulte, la composante allergique est souvent moins présente, voire est absente.

De plus, si une personne souffre dans l’enfance d’un asthme allergique, au fil du temps, à l’âge adulte, la composante allergique diminuera souvent. Cela signifie que les crises seront de moins en moins déclenchées par l’allergène, mais par d’autres facteurs, comme les irritants ou les infections respiratoires.

A noter : au cours des dernières décennies, la prévalence de l’asthme et des maladies allergiques a augmenté dans le monde entier, en particulier dans les pays ayant un mode de vie occidental, où le phénomène a pris les dimensions d’une « pandémie ».

Les formes oculaires et cutanées sont toujours liées aux rhumes des foins.

Vrai ou Faux ?

VRAI. On parle d’ailleurs de rhino-conjonctivite. C’est plutôt le cas d’allergies respiratoires aux phanères d’animaux et aux pollens plutôt qu’aux acariens, lesquels sont des allergènes plus lourds en moins grande concentration dans l’air. La conjonctivite est souvent le symptôme le plus gênant, avec l’impression d’avoir du sable dans les yeux, devant les éternuements et la rhinorrhée.

Les pollens peuvent provoquer des manifestations allergiques cutanées.

Vrai ou Faux ?

FAUX. C’est excessivement rare. L’exanthème, l’urticaire chronique ou récidivante, la dermatite atopique sont des manifestations cutanées sans rapport, le plus souvent, avec l’exposition à un allergène.

L’allergie à l’iode est courante.

Vrai ou Faux ?

FAUX. Tout simplement parce que ce type d’allergie n’existe pas : on ne peut en effet pas être allergique à l’atome d’iode. Beaucoup de personnes sont convaincues d’être allergiques à l’iode, notamment en cas d’allergie alimentaire au poisson ou aux fruits de mer, et craignent de subir certains examens nécessitant l’injection de produit de contraste contenant de l’iode. Cette croyance est répandue dans le grand public, mais aussi dans le milieu médical. Il peut en revanche exister des intolérances (et non des allergies) aux produits de contraste injectés lors d’examens médicaux mais encore une fois, ceci n’est pas dû à l’iode.

Les plantes d’intérieur peuvent favoriser les allergies.

Vrai ou Faux ?

Les plantes d’intérieur peuvent favoriser les allergies.

VRAI ET FAUX. Il est impossible pour un individu d’être allergique à une plante d’intérieur en particulier, car en général celle-ci ne produit pas de pollens. Cependant, elle peut entretenir un milieu humide qui favorise la prolifération de moisissures. Ces dernières peuvent être soit allergisantes par elles-mêmes, soit irritantes pour les voies respiratoires par le biais de mycotoxines qu’elles sécrètent. Un conseil : limiter les plantes vertes et s’assurer d’une ventilation correcte dans les pièces à vivre.

Les plantes « détoxifiantes » limitent les allergies.

Vrai ou Faux ?

FAUX. La notion même de plantes « détoxifiantes » est un mythe. 

Les moyens de désensibilisation vis-à-vis des allergies sont encore aléatoires.

Vrai ou Faux ?

FAUX. La désensibilisation en matière d’allergies respiratoires fonctionne très bien en ce qui concerne les pollens des graminées, des bouleaux et des cyprès. Le succès est aussi important pour la désensibilisation aux acariens en cause dans la rhinite et l’asthme. Le taux de succès (amélioration importante) avec la désensibilisation aux graminées et acariens est d’environ 70 %. Tout cela sous certaines conditions : s’assurer de l’implication de l’allergène en question, et que la désensibilisation vise l’allergène qui produit les plus forts symptômes si la personne est multi-allergique. La désensibilisation doit cibler un ou deux allergènes prédominants chez un même individu.

Des progrès ont été réalisés concernant la désensibilisation aux animaux domestiques comme le chat. Il est possible d’obtenir de bons résultats, dans environ un cas sur deux, mais rien n’est toutefois garanti. Il est recommandé de pratiquer l’éviction en même temps que la désensibilisation, ce qui est rarement accepté.

On peut déclarer une allergie à n’importe quel âge.

Vrai ou Faux ?

VRAI. On peut devenir allergique à n’importe quel âge, car la rencontre avec l’allergène (la protéine allergisante) peut survenir à n’importe quel moment de la vie. Les enfants sont cependant davantage exposés. Par ailleurs, la sensibilisation peut avoir lieu tôt dans la vie mais les manifestations peuvent aussi survenir plus tard au cours de l’existence, lorsque l’on est confronté à une quantité plus importante de l’allergène impliqué. Même si le système immunitaire devient moins réactif avec l’âge, un senior peut devenir allergique, après avoir changé de lieu de vie l’exposant à de nouveaux pollens (y compris à un médicament). Les personnes de plus de 65 ans et au-delà ne sont pas épargnées.

On peut être allergique au pollen tout au long de l’année.

Vrai ou Faux ?

VRAI. Les saisons polliniques finissent par se recouper. L’évolution de la saison pollinique pour les graminées est typique : alors qu’elle débutait auparavant vers le mois de mai, elle se décale aujourd’hui vers avril mais aussi vers l’été, en juillet et en août. L’allongement des saisons polliniques est couplé avec la présence de pollens tout au long de l’année, et même les pollens de bouleaux et de cyprès en période hivernale. Les personnes sensibles à une multiplicité de pollens n’auront donc que peu de répit. Ainsi, dans le Sud-Est de la France, l’allergie au cyprès débute dès décembre-janvier. En 2016, en raison d’un printemps très pluvieux et d’un été chaud et humide, cette même région a connu deux pics d’allergie aux graminées : l’un, habituel, en mai-juin, suivi d’un autre en septembre. Par ailleurs, on peut être allergique toute l’année aux poils d’animaux ou aux acariens.

L’urbanisme peut limiter la survenue d’allergies.

Vrai ou Faux ?

VRAI. L’aménagement du territoire doit composer avec deux contraintes : végétaliser l’espace public pour limiter l’effet de serre, tout en limitant les concentrations de pollens. L’une des solutions est de multiplier les essences d’arbres afin de réduire la concentration de pollens d’une même nature et dans une même unité de temps. Diversifier la végétalisation, mais aussi faire collaborer les professionnels de l’aménagement urbain avec les soignants et les spécialistes en allergologie, est indispensable.

Les facteurs environnementaux qui déterminent l’expression et la gravité des symptômes allergiques sont multiples : qualité de l’air, climat, biodiversité, pollution, régime alimentaire, tabagisme, etc. L’allergie est appelée le mal du 21e siècle. Alors que le nombre d’allergies a doublé ces 20 dernières années, l’OMS a classé les allergies au 4e rang mondial des maladies, juste derrière le cancer, les maladies cardiovasculaires et le SIDA.

La pollution bloque le pouvoir allergisant des pollens.

Vrai ou Faux ?

FAUX. C’est tout le contraire. Il existe une forte interaction entre pollens et polluants atmosphériques. Ces derniers sont des irritants qui agressent la muqueuse respiratoire, laquelle est plus sensible aux pollens du fait d’une plus grande inflammation. De plus, les polluants interagissent directement avec les pollens en les fragilisant ; les pollens libèrent ainsi plus rapidement leurs protéines allergisantes, ce qui accroît leur agressivité.

La campagne, avec sa verdure, est plus à risque pour les allergiques.

Vrai ou Faux ?

FAUX. Il y a plus de personnes allergiques en ville qu’à la campagne.Il semblerait que les citadins soient plus à risque de développer des allergies, du fait notamment de l’interaction entre polluants atmosphériques et pollens. Si les pollens sont plus nombreux à la campagne, ils sont plus agressifs en ville du fait des interférences avec la pollution. D’autres théories sont proposées, dont celle de l’hygiène, à savoir que les individus au mode de vie très occidentalisé sont peut-être plus exposés à l’allergie car ils sont moins au contact de microbes dès leur plus jeune âge ; leur système immunitaire est alors plus libre pour développer des allergies.

L’urbanisation, l’augmentation des températures, des changements ou des modes d’habitudes alimentaires, l’amélioration de l’hygiène, influencent la survenue d’allergies et l’augmentation de leur prévalence.

L’asthme de l’enfant disparaît à l’adolescence.

Vrai ou Faux ?

L’asthme de l’enfant disparaît à l’adolescence.

FAUX. Cette affirmation n’est pas exacte car si l’on constate souvent une amélioration à l’adolescence, un certain nombre de patients vont rechuter à l’âge adulte. L’amélioration n’est donc souvent que temporaire, et la personne requerra ensuite un traitement, ou du moins un suivi allergologique. Ce message qui est faux est donc délétère pour le suivi, car cela incite les enfants et les parents à ne pas s’investir dans un suivi pneumo-allergologique ou à attendre pour consulter après l’adolescence, pensant que les manifestations asthmatiques vont passer toutes seules.

Concernant l’allergie alimentaire, problème préoccupant chez l’enfant, une certaine proportion d’enfants va guérir à l’adolescence ou même avant (notamment pour l’œuf et le lait). Lorsqu’ils ne guérissent pas spontanément, il est possible d’appliquer les techniques d’induction de tolérance, c’est-à-dire la réintroduction prudente de l’aliment allergisant, et ainsi parvenir à une meilleure qualité de vie. La désensibilisation en matière d’allergies alimentaires est encore en cours d’étude, avec des progrès récents et très probablement la commercialisation de produits validés dans les années à venir.

La rhinite et l’allergie alimentaire sont liées.

Vrai ou Faux ?

VRAI. Certains patients ayant des rhinites allergiques par le biais de l’allergie au pollen peuvent développer des allergies alimentaires (réactions allergiques surtout à des aliments d’origine végétale, fruits et légumes). En effet, le pollen étant un végétal, il partage des protéines (allergènes) avec des aliments comme les fruits et les légumes. La rhinite, accompagnée ou pas de congestion nasale, intervient souvent lors d’allergies dites « croisées », comme celle aux noix, noisettes et pommes, en cas d’allergie au pollen de bouleau. Ces réactions peuvent également s’observer entre des allergènes apparemment très différents : le pollen de bouleau et la pomme, les acariens et la crevette, le latex et le kiwi.

En général, les allergies croisées par le biais des pollens sont peu graves et se limitent à des picotements, des petits gonflements avec des fruits et légumes consommés crus (on parle alors de « syndrome oral »). Par méconnaissance, cela conduit malheureusement à des évictions inutiles de fruits et de légumes, ce qui déséquilibre le régime alimentaire. Dans ce cas l’éviction complète est à proscrire, paradoxalement parce que plus l’aliment est évité, plus l’allergie va s’aggraver. La seule façon de confirmer le diagnostic et les risques est de procéder à des tests en se rendant chez un allergologue.

L’allergie est héréditaire.

Vrai ou Faux ?

VRAI, dans une certaine mesure. En effet, le gène unique de l’allergie n’existe pas, et des enfants peuvent développer une hypersensibilité sans aucun antécédent familial. Mais le « terrain », ou prédisposition génétique appelée « atopie », entre en jeu. Si les deux parents d’un enfant sont allergiques, le risque pour l’enfant d’être allergique est élevé, avec plus d’une chance sur deux qu’il le soit également. Un enfant dont les deux parents sont allergiques a 60 % de risques de l’être aussi, 30 % si un seul parent est atteint, et 10 % si aucun des deux n’est concerné. Ce terrain familial n’intervient pas dans le cas des eczémas de contact, des allergies aux hyménoptères (abeilles, guêpes) ou aux médicaments.

Cependant, le terrain familial est une condition non suffisante pour déclarer une allergie. Pour cela il faut être en contact avec de fortes quantités d’allergènes, ce qui est inhérent à l’environnement et au mode de vie.

Néanmoins, les manifestations allergiques chez un enfant allergique ne seront pas forcément les mêmes que celles de ses parents. Par exemple, si la mère souffre d’un asthme sévère, le père d’un rhume des foins, l’enfant a un risque plus élevé que la moyenne d’être allergique, mais ce pourra être une allergie alimentaire, une rhinite pollinique… On hérite du terrain allergique, mais pas de la manifestation allergique elle-même ni de sa sévérité.

Allergique un jour, allergique toujours ?

Vrai ou Faux ?

FAUX. Et heureusement. Le « terrain » allergique est acquis et ne peut être modifié. Cependant, les médicaments à visée symptomatique (antihistaminiques, bronchodilatateurs, corticoïdes…), l’éviction de l’allergène et la désensibilisation permettent de réduire la fréquence et l’intensité des crises, voire de guérir de l’allergie. Par exemple, les allergies alimentaires disparaissaient ou s’améliorent pour certaines après la petite enfance – mais pas toutes malheureusement. En revanche, les allergies respiratoires ont tendance à perdurer. La notion de « marche allergique » est à connaître : la maladie change de forme, ou s’associe à d’autres réactions allergiques. Un enfant peut passer d’un eczéma atopique à une rhinite allergique puis à un asthme, associé ou non à une allergie alimentaire.

Le traitement de l’allergie chez l’enfant est identique à celui de l’adulte.

Vrai ou Faux ?

FAUX. Les médicaments sont à peu près identiques à ceux des adultes, mais la désensibilisation chez l’enfant sera non seulement plus efficace, mais aura aussi un effet préventif vis-à-vis du développement d’autres manifestations allergiques. En effet, en général en grandissant, l’enfant va développer des manifestations allergiques ; il avait par exemple une rhinite, puis il va développer un asthme. Plus la désensibilisation intervient tôt, plus elle a de chance d’interrompre la survenue successive des allergies (« la marche allergique »). C’est moins évident chez l’adulte, une fois les manifestations allergiques installées.

Bougies parfumées, huiles essentielles… Sont inoffensives pour les bien-portants.

Vrai ou Faux ?

Bougies parfumées, huiles essentielles… Sont inoffensives pour les bien-portants.  Vrai ou Faux ?

FAUX. Que l’on ait ou non une maladie respiratoire, respirer ces parfums d’ambiance, qui parfois peuvent être concentrés, est nocif pour tout le monde. Les personnes sont encore focalisées – à raison – sur l’air extérieur, et ignorent à quel point l’air intérieur peut être pollué (produits ménagers, parfums d’ambiance, moisissures…).

Avant l’âge de 5 ans, il n’est pas possible de réaliser un bilan allergologique.

Vrai ou Faux ?

FAUX. A partir du moment où l’on suspecte une allergie chez un enfant (symptômes, terrain familial allergique), il est possible quel que soit son âge de réaliser un bilan allergologique et d’appliquer certaines mesures. L’âge de 5 ans est une idée fausse préjudiciable. Comme pour les allergies alimentaires, l’enquête allergologique chez un très jeune enfant est possible très tôt. De manière générale, dès les premiers symptômes de ce qui ressemble à une allergie (nez qui coule, éruptions cutanées, démangeaison des yeux, toux sèche et irritante, etc.), il convient de consulter rapidement un médecin.

L’intolérance est le premier stade de l’allergie.

Vrai ou Faux ?

FAUX. C’est absolument faux car les deux phénomènes ne partagent pas le même mécanisme. Alors que dans l’intolérance alimentaire le tube digestif peine à assimiler un aliment, l’allergie alimentaire consiste en une réaction exagérée du système immunitaire qui produit en surnombre des anticorps, les immunoglobulines E (IgE) pour éliminer une substance considérée, à tort, comme un danger pour l’organisme.

En théorie, tous les aliments pourraient provoquer une allergie alimentaire. En réalité, en pratique quelques allergènes sont fréquemment à l’origine de réactions : œuf, lait de vache, cacahuète et fruits à coque chez l’enfant ; rosacées (pomme, abricot, pêche), aliments du groupe latex (kiwi, banane, avocat), ombellifères (céleri, carotte) et fruits à coque chez l’adulte.

Il y a allergies bénignes et allergies graves.

Vrai ou Faux ?

VRAI. Même si des poussées d’eczéma, des yeux larmoyants et le nez qui coulent peuvent fortement peuvent gâcher la vie et impacter la qualité de vie, le risque sur la santé est relativement faible. En revanche, l’asthme reste la cause de près de 1 000 décès chaque année en France, principalement dus à une maladie mal contrôlée faute de suivi médical régulier.

De plus, les chocs anaphylactiques restent un problème de santé publique. Ils sont provoqués par certaines allergies médicamenteuses, alimentaires, au venin de guêpe ou d’abeille, ou même au latex ; mal gérés et non pris en charge à temps en milieu hospitalier, ils peuvent conduire au décès.

Les formes les plus graves d’urticaires peuvent aussi toucher les voies respiratoires et provoquer une asphyxie (angio-œdème ou œdème de Quincke).

Article rédigé par Hélène Joubert, journaliste.

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