Dans 85 % des cas, le tabac joue un rôle central dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Arrêter de fumer représente un immense bénéfice quel que soit le stade de la BPCO, la quantité de tabac consommée et la durée de consommation.
La BPCO débute le plus souvent par une toux matinale que l’on a tendance à banaliser en l’appelant « la toux du fumeur ». Plus un individu a fumé, plus il risque de développer une BPCO. Même pour une exposition moindre, le tabagisme, y compris le tabagisme passif, constitue un risque dont il faut tenir compte. On estime qu’à partir d’un paquet par jour pendant 15 ans (soit 15 paquets-années), le risque devient significatif.
La fumée du tabac contient des substances toxiques et irritantes qui viennent déstabiliser et progressivement détruire le revêtement protecteur des bronches, constitué à la fois par les cellules ciliées, qui rejettent poussières et microbes, et les cellules glandulaires, qui secrètent une substance (le mucus) engluant les impuretés. Chez un fumeur, les cellules ciliées ne nettoient plus, et pour compenser, les cellules glandulaires surproduisent du mucus. Le calibre des bronches se réduit, la bronchite chronique apparaît. En parallèle, le tabac détruit progressivement la paroi des alvéoles pulmonaires : c’est l’emphysème.
Les polluants intérieurs, expéditeurs, industriels ou atmosphériques procèdent du même mécanisme destructeur.
Le sevrage tabagique permet très rapidement de retrouver le goût et l’odorat (au bout de 48h de sevrage), ainsi que le souffle (après plusieurs semaines à quelques mois), et réduit les périodes d’aggravation de la maladie (exacerbations), les épisodes de toux, les complications respiratoires et cardiovasculaires, ainsi que la qualité de vie.
HJ