Les actus

La qualité de l’air, intérieur et extérieur, un enjeu majeur pour la santé globale et en particulier respiratoire

En France, les politiques publiques de santé environnementale sont portées par le Plan national Santé Environnement quinquennal (PNSE). Le 4ème PNSE (2021-2025) est effectif depuis mai dernier. Que prévoit-il pour protéger la santé respiratoire des citoyens ?

15 octobre 2021 : assistez aux Rencontres 2021 de Santé respiratoire France

« Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé », énonce l’article 1er de la Charte de l’environnement française, un texte de valeur constitutionnelle. Comment mettre en œuvre un tel principe ? Comment protéger les personnes vulnérables, en l’occurrence celles souffrant d’une insuffisance respiratoire ? Comment préserver le capital respiratoire des futures générations ?

Patients, professionnels du soin, décideurs, industriels… Tous seront présents pour débattre de cet enjeu fondamental aux 14es Rencontres de Santé respiratoire France*, le 15 octobre 2021. Celles-ci seront retransmises en direct sur la chaîne YouTube de l’association.
*S’inscrire aux Rencontres et recevoir le lien du Direct

Voici quelques mesures du PNSE4 pour préserver la santé respiratoire. Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Venez en débattre le 15 octobre avec nos experts.  

o Améliorer l’étiquetage des produits ménagers (par exemple avec un « toxiscore ») pour réduire les risques liés à leur utilisation

o Mettre à disposition de tous un service numérique : Recosanté,

Pour connaître la qualité de l’environnement à proximité de chez soi (qualité de l’air ambiant, risque allergique aux pollens, etc.) et les bons gestes à adopter pour se protéger ;

o Améliorer la qualité de l’air intérieur

En vérifiant le bon fonctionnement des ventilations dans tous les bâtiments neufs et en renforçant la surveillance des polluants de l’air intérieur dans les établissements qui accueillent des populations sensibles (crèches, écoles, etc.) ;

o Lutter contre les émissions d’oxydes d’azote dues au trafic routier avec 44 zones à faibles émissions mobilité.

Ces zones peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de l’air, par exemple en réduisant de 40% les émissions d’oxydes d’azote dans une ville comme Paris.

o Un plan pour développer le chauffage au bois domestique tout en réduisant les émissions de particules fines.

Si le chauffage domestique au bois est une source d’énergie neutre en carbone, il peut avoir des impacts significatifs sur la qualité de l’air. En 2018, en France, le chauffage au bois domestique était ainsi responsable de 43 % des émissions de particules fines (PM2,5), ainsi que de 55 % des émissions de particules très fines (PM1,0). Il est ainsi la première source d’émission de particules en France, avec des émissions plus marquées pendant la période hivernale, devant les émissions du transport et de l’industrie. Face à ces enjeux, le projet de plan d’action chauffage au bois prévoit les mesures nécessaires pour réduire de 50 % entre 2020 et 2030 les émissions de particules fines (PM2,5), notamment en remplaçant 600 000 anciens appareils d’ici 2025 et en favorisant l’utilisation de combustibles de qualité́.

o Une surveillance des pesticides dans l’air mise en place dès 2021

En juillet 2020, l’Anses a publié un premier travail d’interprétation sanitaire des résultats de la campagne nationale exploratoire des pesticides (CNEP) dans l’air. Cette campagne a été menée par l’Anses, l’Ineris et le réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité́ de l’air (AASQA) de juin 2018 à juin 2019. Dans ce cadre, 75 substances ont fait l’objet de plus de 1 500 mesures sur 50 points de prélèvements. Parmi elles, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a identifié 32 substances prioritaires nécessitant un examen approfondi, notamment le lindane. Ce dernier est considéré́ comme une des substances les plus préoccupantes et a été quantifié dans près de 80 % des échantillons analysés, alors même qu’elle est interdite en France depuis de nombreuses années. Cette campagne a ainsi permis d’établir le premier état des lieux harmonisé des niveaux de concentration en résidus de pesticides dans l’air ambiant. Ce travail doit permettre de pérenniser, au cours de l’année 2021, une surveillance des pesticides dans l’air ambiant.

o Des zones de non-traitement, opérationnelles depuis le 1er juillet 2020, pour protéger les populations riveraines des cultures traitées

L’utilisation de produits phytopharmaceutiques interdite dans tous les lieux de vie dès le 1er juillet 2022. En janvier 2021, pour renforcer la protection des personnes, le Gouvernement a souhaité étendre les zones déjà̀ concernées par les interdictions d’utilisation des produits phytopharmaceutiques à l’ensemble des lieux de vie à savoir les copropriétés privées, les lieux à usage collectif et les espaces fréquentés par le public (par exemple les parcs de loisirs ou les campings). Cette nouvelle extension de la loi Labbé entrera en application à partir du 1er juillet 2022.

Hélène Joubert

Cet article n’a pas répondu à ma question, pourquoi ?

Dans le but de vous informer au mieux dites-nous …

Merci pour votre message !