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Personnes insuffisantes respiratoires, la délicate levée du confinement

La sortie progressive du confinement est programmée à partir de ce lundi 11 mai. Mais certains Français ont peur ou ne souhaitent pas recommencer à sortir, ce qui peut aisément se comprendre lorsqu’ils sont atteints de pathologies chroniques, notamment respiratoires. C’est ce que des spécialistes appellent « le syndrome de la cabane ». Selon un sondage Ifop (Le Parisien, 10/05/2020), pour 65 % des Français, il vaut mieux trop de précautions plutôt qu’un retour rapide à la vie normale, risqué sur le plan sanitaire.

Paroles de patients insuffisants respiratoires : l’heure n’est pas encore venue de ressortir comme avant…
Patrice : « Mon inquiétude ne disparaîtra pas le 11 mai, bien au contraire, mais mon optimisme, ma joie de vivre et mon sens du combat collectif non plus ! Il est cependant important de ne rien changer de mes nouvelles habitudes. Je vis le déconfinement comme un accroissement du risque lié à une sorte de « banalisation » de la Covid-19. Je vais reformater ma vie, mes déplacements et sans doute recréer un nouveau process de vie avec les « autres ». Liberté oui, mais liberté conditionnelle ! Mes propres conditions seront la loi.»

Vincent : « Le déconfinement signifie pour moi une forme d’inquiétude et de vigilance accrue, car il marque à mes yeux le début d’un véritable danger, celui de la banalisation et du « lâchage » après tant de semaines de frustrations pour certains… Il signifie également sagesse et protection : je ne changerai pas mon nouveau mode de vie de sitôt et ne suis pas prêt non plus à « dédigitaliser » ma vie sociale (l’apérovisio a un bel avenir devant lui).  En revanche, j’ai hâte de refaire de belles balades en Harley, doté d’un casque intégral à visière bien sur ! »
 
Marie-Jo : « Je reste confinée pour le moment et je ne sortirai que pour mes rendez-vous médicaux avec un masque. »
 
Christiane : « Selon le Pr Lançon, psychiatre à Marseille qui parle du déconfinement, trouver en soi le juste équilibre entre minimiser et dramatiser le risque lié au nouveau coronavirus est difficile, d’autant que l’on peut fluctuer de l’un à l’autre, d’un jour à l’autre. Par ailleurs, je crains personnellement les personnes qui minimisent ce risque pour eux et donc pour l’autre car ils ne tiennent pas compte de la distance barrière. J’en ai croisés lors de mes rares courses lors du confinement. Alors à partir de lundi 11 mai, je n’ose pas l’imaginer. J’aurais préféré dire que je ne suis pas inquiète, mais ce serait faux. Avant de me déconfiner, j’attendrai de voir l’évolution de l’épidémie. »

EN PRATIQUE

La sortie de confinement amène une nouvelle stratégie de distribution des masques sanitaires par l’Etat à compter du 11 mai. La délivrance gratuite de masques de type chirurgicaux (10 par semaine) n’est prévue que pour les personnes à « très haut risque », principalement les personnes présentant une immunodépression.

Des associations de patients, dont la Fédération française des diabétiques, souhaitent que les personnes bénéficiant du régime d’affection de longue durée (ALD) puissent se voir distribuer des masques gratuitement, sans prescription médicale.

Pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables à partir du 11 mai. Parmi les mesures annoncées pour aborder le déconfinement, le Premier ministre Edouard Philippe appelle les personnes âgées ou les personnes fragiles à rester particulièrement vigilantes. Des règles de prudence s’appliquent néanmoins aux personnes qui se trouvent dans ce cas, comme c’était le cas durant ces deux derniers mois. 

L’Assurance maladie ou un employé de l’Agence régionale de santé (ARS) contactera les personnes qui ont été en contact avec une personne testée positive au virus SARS-CoV-2.

Celles-ci devront aussitôt s’isoler, chez elles ou dans un hôtel dédié. Après sept jours d’isolement, elles seront testées pour la Covid-19. L’idée est de rester isolé au moins jusqu’à deux jours après la disparition des symptômes.

Les réponses à vos questions

Personnes insuffisantes respiratoires : « Un déconfinement possible, sous haute protection ».

Quand porter le masque ? Comment se procurer un masque grand public ?

Activité professionnelle et déconfinement : les mesures mises en place pour les personnes vulnérables

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