Témoignages

Marie-Rose : le sport a retardé sa BPCO

Marie Rose vit à Villard-de-Lans, une commune du Vercors (38) où elle pratique régulièrement la marche sur les nombreuses pentes des massifs avoisinants. A la retraite depuis 9 ans, cette ancienne prof de gym, qui a mené l’essentiel de sa carrière professionnelle à Lyon, a toujours couru pour le plaisir, durant ses loisirs mais également lors de compétitions. Elle connaît bien des pistes de ski et de nombreux chemins de grande randonnée. Endurance et résistance ne sont pas que des mots pour cette ancienne sportive aguerrie.

En 2010, la vie de Marie-Rose va basculer. A l’issue d’une consultation au CHU de Grenoble, on lui détecte après examen des problèmes respiratoires. Après un test d’effort, il lui est proposé d’entrer dans un protocole pour suivre l’évolution de sa maladie respiratoire. Fumeuse de longue date, elle décide d’arrêter la cigarette. Mais cet arrêt sera de courte durée. Car les tests qu’elle réalisera par la suite sont bons et les mauvaises habitudes reviendront vite. Son addiction reprendra le dessus jusqu’au jour où, de retour de vacances avec des maux de tête, elle se retrouvera, en janvier 2014, aux urgences, en détresse respiratoire. Aux termes de 10 jours dans le service du Pr. Pison, au CHU de Grenoble, elle ressortira avec un diagnostic de BPCO en stade 2.

Marie-Rose n’a pas vu arriver cette maladie silencieuse et il aura fallu une alerte plus sérieuse que de coutume pour que sa BPCO se déclare violemment. Depuis elle aura connu deux exacerbations avec leur lot d’effets secondaires. Elle a cependant repris une vie normale, arrêté définitivement la cigarette, et continue de se livrer dès qu’elle le peut aux joies de la randonnée, du ski ou de la bicyclette, qui a cependant été troquée pour un vélo électrique. Car le souffle n’y est plus comme avant et cette assistance électrique s’est naturellement imposée. « En 2010, j’aurai pu éviter de me remettre à fumer, mais je n’étais pas prête », confie-t-elle, non sans regret. Son addiction aura été la plus forte au moment où elle aurait du arrêter de fumer. « Non seulement le sport a retardé la BPCO, mais il m’a surtout appris le gout de l’effort » confie-t-elle. Car elle souffle beaucoup, s’arrête très souvent et doit faire appel à sa volonté pour continuer. Marie-Rose poursuit sa retraite dans un Vercors qui lui offre ses merveilleux paysages et chemins de randonnées.