Édito du Président

L’année 2023 sera belle !

La fin de l’année se rapproche et nous nous réjouissons de ces moments conviviaux, amicaux et familiaux, tout en ayant une pensée sincère pour ceux qui sont seuls, ceux qui sont dans le besoin et les personnes malades qui n’ont ni aide ni réconfort de la part d’un proche aidant. C’est dans un élan positif et de bienveillance que l’association Santé respiratoire France vous souhaite de bons moments festifs.

J’en profite pour rassurer les personnes insuffisantes respiratoires qui sont appareillées avec de l’oxygène, celles qui se trouvent sous assistance ventilatoire, y compris lorsqu’une alimentation électrique est nécessaire : tout est déjà organisé depuis de nombreuses années pour pallier d’éventuels épisodes de coupures électriques, tels qu’ils ont été évoqués par le gouvernement, à savoir des créneaux de délestage de deux heures au maximum (👉 lire le communiqué). 

De plus, pour que rien ne vienne perturber la fête, protégeons-nous des virus qui circulent de manière accrue ces dernières semaines. Il est encore temps de se faire vacciner contre la grippe, une protection fortement recommandée aux personnes insuffisantes respiratoires. Lors de la même séance, celle-ci peut être couplée en toute sécurité et en toute efficacité au rappel vaccinal contre la Covid-19, lui aussi indispensable aux personnes fragiles (👉 en savoir plus).

Le contexte épidémique incite à la prudence d’autant que les fêtes sont une source d’importants brassages intergénérationnels. Face à la reprise de circulation active du SARS-CoV-2, le franchissement de seuil épidémique de la grippe et une épidémie intense et précoce de bronchiolite due au virus respiratoire syncytial (VRS), le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) appelle à renforcer les mesures barrières, dont le port du masque dans les transports en commun et autres lieux clos. Le bénéfice d’un port généralisé dans de tels lieux impacterait favorablement les trois épidémies en cours. C’est un geste simple qui fait beaucoup pour protéger les plus vulnérables d’entre nous.

On entend souvent dans les médias que le VRS peut être très grave chez les enfants de moins de 5 ans. C’est le cas. Mais on oublie trop souvent de préciser qu’il constitue également une menace pour la santé des personnes âgées et/ou insuffisantes respiratoires, celles qui sont immunodéprimées, etc. A ce stade, seules les précautions individuelles comme le lavage régulier des mains et le port du masque en cas de symptômes peuvent les protéger. En effet, plusieurs candidats vaccins contre le VRS sont en cours d’essais cliniques de stade avancé chez les adultes, mais pas encore disponibles. Santé respiratoire France appelle de ses vœux à une mise à disposition rapide de ces vaccins potentiels à la suite des résultats qui seront, je l’espère, concluants. 

L’année 2023 qui se profile nous rend optimistes. Le 1er juillet, la télésurveillance de plusieurs maladies chroniques dont l’insuffisance respiratoire entrera dans le droit commun. Cela signifiera une prise en charge par la Sécurité sociale de la surveillance à distance via des dispositifs médicaux connectés des personnes sous ventilation non invasive et/ou de celles sous oxygénothérapie de courte et de longue durées.

Dès janvier 2023 nous partirons du bon pied, en inscrivant dans nos résolutions une activité physique régulière, bien entendu pratiquée à notre rythme, selon nos capacités. Le moindre effort est déjà bénéfique pour la santé en général, et respiratoire en particulier. Sans oublier notre moral. L’activité physique adaptée (APA) existe. Elle est prescrite et délivrée par des professionnels de santé, adaptée aux pathologies et aux handicaps de chacun. La développer sur tout le territoire est une volonté de Santé respiratoire France qui en a fait son cheval de bataille pour 2023. Ce fil rouge nous portera tout au long de l’année. L’activité physique sera d’ailleurs la thématique de notre rendez-vous annuel : les Rencontres, lesquelles se tiendront au Sénat (Palais du Luxembourg) en novembre prochain. Un choix motivé par les Jeux Olympiques 2024 et surtout parce que l’activité physique est un pilier de la prévention de la santé et une thérapeutique dans de nombreuses pathologies, en l’occurrence respiratoires.

D’ailleurs, comme en réponse à notre profonde conviction, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé l’attribution du label officiel Grande cause nationale au sport en 2024.

Le sport santé est l’essence même de la prévention. On s’y prépare dès maintenant ! 🙌

Frédéric le Guillou

Excellentes fêtes à toutes et à tous

Dr Frédéric le Guillou, président de Santé respiratoire France

Cet article n’a pas répondu à ma question, pourquoi ?

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