Installé à Montlouis sur Loire, Jean-Pierre est salarié de la Poste depuis l’âge de 18 ans et occupe à ce jour un emploi dans un centre de tri. Hospitalisé en 2006 pour une crise d’asthme, son médecin pneumologue du CHU de Tours lui demande d’arrêter la cigarette, qu’il consomme depuis l’âge de 17 ans. En juillet 2007, Jean-Pierre cesse définitivement de fumer. Entre temps on lui annonce qu’il a aussi une BPCO. Pour autant, dans son activité professionnelle, cette maladie n’est pas connue ou sous-estimée sur ses capacités de travail lors de fortes crises. Notée dans son dossier médical, sa BPCO n’est pas reconnue par son employeur, qui le déclare « apte pour tous les chantiers. « Je travaille comme les autres et si je ne vais pas bien, je dois m’arrêter », confie-t-il. A 56 ans, cet ancien fumeur doit continuer son activité sur machine à trier le courrier dans son atelier.
Pour mieux gérer son état de santé, Jean-Pierre décide en 2008 d’entrer dans un processus de rééducation par le sport. Il commencera par intégrer « l’Espace du souffle », créé au sein du CHU de Tours, pour y faire deux fois par semaine, après son travail, du vélo, de la marche et de la musculation. S’il se rend à cet espace avant son travail, il récupère son retard le soir même. Son kiné l’encouragera par la suite à rejoindre un club de karaté, qu’il intègre en 2011 pour y suivre les mêmes séances que les «bien-portants». « Le sport me permet de gérer mon stress et de me détendre. » confie Jean-Pierre, qui a également rejoint le monde des associations de malades, dont l’association BPCO où il est aujourd’hui membre du conseil d’administration. «Le karaté est un sport à connaître et une porte ouverte à tout le monde, malades respiratoires compris. On peut y avoir mal, mais on en sort en se sentant mieux». A 57 ans, Jean-Pierre n’entend pas baisser sa garde.