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Envie d’arrêter de fumer ? De connaître son risque de BPCO en quelques secondes ? 

Franc succès du partenariat entre Santé respiratoire France et l’application Kwit 

Le repérage des personnes à risque de BPCO constitue un enjeu majeur de santé publique. A ce titre, le partenariat entre l’application de sevrage tabagique Kwit et Santé respiratoire France est un succès : en trois mois, 26 500 personnes ont complété le questionnaire de la Haute autorité de santé (HAS) intégré à l’application, qui permet de repérer une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) même sans symptôme apparent. Parmi ces personnes, près de 4 200 ont été « jugées à risque » et encouragées à consulter leur médecin généraliste ou un pneumologue.

Profiter d’une décision de sevrage pour repérer les personnes susceptibles de développer une maladie respiratoire… Telle est l’idée qui a germé entre les fondateurs de l’application Kwit et l’équipe de l’association Santé respiratoire France, dont les motivations convergent pour une meilleure santé respiratoire : se libérer du tabac et repérer une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) avant même que ne se manifeste la maladie, ou attirer l’attention sur des symptômes banalisés comme la toux ou l’essoufflement. Ceci afin de prévenir la progression des lésions pulmonaires et donc l’aggravation de la maladie respiratoire, limitant la fonction respiratoire. Dans certains cas, les lésions peuvent aussi évoluer vers une destruction progressive des alvéoles du poumon, ce qu’on appelle l’emphysème.

La BPCO, une maladie qui avance cachée

Le symptôme majeur de la BPCO est l’essoufflement (la dyspnée) qui induit une réduction de l’activité physique quotidienne. Cette dyspnée est d’apparition progressive. Au début, la plupart des personnes ne la perçoivent pas. Par conséquent, entre 66 et 90 % des personnes atteintes ne seraient pas diagnostiquées. Il faut penser à la BPCO principalement chez les personnes au-delà de l’âge de 40 ans, à risque (tabagisme, consommation de cannabis, profession exposée, pollution…) et/ou symptomatiques (dyspnée, toux, expectoration, bronchites à répétition…). D’où l’intérêt de l’application de sevrage tabagique Kwit, qui offre l’opportunité, chez des personnes fumeuses ou ex-fumeuses, de repérer tout signe de BPCO.

Parce que le tabagisme est à l’origine au bas mot de 80 % des cas de BPCO, le partenariat entre l’application de sevrage tabagique Kwit et Santé respiratoire France s’imposait d’évidence : se défaire de l’habitude tabagique, afin d’éviter l’entrée dans la maladie respiratoire ou de l’aggraver si celle-ci est déjà présente, est primordial. Il est également crucial de repérer tout risque de développer la maladie chez une personne fumeuse. C’est pourquoi Santé respiratoire France a approuvé la démarche d’intégrer à l’application Kwit le test de dépistage de la Haute autorité de santé (HAS) qui permet en cinq questions de dépister une BPCO, même débutante (cf encadré). Ce test sera accessible dans l’application Kwit jusqu’en novembre 2022.

26 000 personnes ont souhaité connaître leur risque de BPCO

A peine trois mois après son lancement, les résultats ont largement dépassé nos attentes : 26 000 personnes ont complété le questionnaire. 4 196 ont été identifiées à risque. Les moins de 40 ans ont été les plus nombreux (21 155) à participer en comparaison des plus de 40 ans (5 254). Dans ces deux tranches d’âges, les femmes sont systématiquement un peu plus nombreuses à avoir complété le questionnaire. 253 personnes ont consulté un médecin avant le premier rappel émis par l’application.

« La BPCO, maladie insidieuse, évolue longtemps sans donner de symptômes, rappelle le Dr Frédéric le Guillou, président de Santé respiratoire France. D’où la nécessité de détecter précocement les signes avant-coureurs. Ensuite, pour confirmer ou infirmer le diagnostic de BPCO, la spirométrie (qui consiste à souffler le plus fort et le plus longtemps possible dans un tube relié à un appareil) met en évidence, en cas de BPCO, un trouble ventilatoire obstructif persistant après l’administration d’un médicament bronchodilatateur. »

La spirométrie peut être complétée par une pléthysmographie pour évaluer la gravité de la BPCO. Cet examen est pratiqué à l’intérieur d’une cabine ; il permet de calculer les volumes respiratoires et surtout le volume pulmonaire résiduel, c’est-à-dire la quantité d’air restant dans les poumons à la fin de l’expiration. Cet examen met en évidence l’atteinte des petites bronches. Pour sa part, le scanner thoracique recherche une distension du thorax, la présence de lésions bronchopulmonaires évoquant une anomalie cardiaque, pulmonaire ou pleurale, ou un cancer bronchopulmonaire.

« La détection précoce de la BPCO, l’accès à la santé et à l’innovation au moyen d’applications comme Kwit font partie des engagements de l’association Santé respiratoire France envers les patients », rappelle Frédéric le Guillou.

4 200 personnes jugées à risque de BPCO : la démarche fait ses preuves

 Geoffrey Kretz, co-fondateur de Kwit : « Cette opération est un succès en termes de remplissage du questionnaire, surtout en aussi peu de temps. Nous sommes très fiers d’avoir pu faire prendre conscience à autant de personnes de l’importance de préserver son souffle. 4 200 ont été jugées à risque selon le résultat du questionnaire. Cela démontre indiscutablement l’intérêt de la démarche – sans laquelle ces personnes ne se seraient même pas posé la question. Un autre point à souligner est que parmi les plus de 40 ans, le taux de personnes jugées à risque est largement plus élevé que chez les moins de 40 ans (25 % pour les 40 ans et plus, 13 % pour les moins de 40 ans), ce qui correspond à l’évolution naturelle de la maladie chez les fumeurs. Ces personnes de plus de 40 ans consultent aussi plus fréquemment avant le premier rappel (environ 10 %) ; c’est plutôt encourageant, même si nous aimerions que ce chiffre soit plus élevé, bien entendu ! Enfin, nous constatons que notre application Kwit séduit autant de femmes que d’hommes, malgré une prévalence du tabagisme plus élevée chez ces derniers. Les femmes prennent certainement plus en main leur santé, une attitude constatée dans de nombreuses études. »

Avec Kwit, mettre toutes les chances de son côté pour se libérer du tabac

Fondée sur des méthodes scientifiques, dont les thérapies comportementales et cognitives, mais aussi sur le renforcement positif et des éléments ludiques, l’application Kwit accompagne dans la décision de stopper le tabagisme. Sa particularité réside dans son fonctionnement bienveillant et non culpabilisant.

Lancée à Strasbourg en 2017, l’application créée par Geoffrey Kretz s’impose comme le numéro 1 en France avec plus de 2,5 millions d’utilisateurs, et dans le top 5 mondial. En France, plus de 600 000 fumeurs ont été accompagnés dans leur arrêt de la cigarette par Kwit : https://kwit.app/fr

Un questionnaire pour dépister la BPCO en 5 questions
La HAS a conçu un questionnaire rapide pour repérer les premiers symptômes : « Toussez-vous souvent ? Avez-vous fréquemment une toux grasse ou qui ramène des crachats ? Êtes-vous plus facilement essoufflé que les personnes de votre âge ? Avez-vous plus de 40 ans ? Avez-vous fumé ou fumez-vous ? » Deux réponses OUI constituent un signal d’alerte qui doit conduire à une mesure du souffle pour poser le diagnostic.

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