Il n’est pas exagéré d’affirmer que l’activité physique est un véritable médicament de la bronchopneumopathie obstructive chronique, pour une capacité respiratoire augmentée, sinon stabilisée, ainsi qu’une meilleure qualité de vie.
La clé de l’assiduité est d’intégrer l’activité physique dans son quotidien, de ne pas la vivre telle une contrainte mais comme une habitude de vie. Préférer la marche à la voiture, les escaliers à l’ascenseur… les occasions de bouger sont pléthoriques.
Vélo, karaté, marche active, jeux de balle, golf… l’activité physique passe aussi par le loisir. Pour le plaisir – essentiel- mais trois fois par semaine, au minium ! Exemple concret dans l’air du temps, le vélo à assistance électrique séduit beaucoup. Rassurées par cette “roue de secours” en cas de difficulté, les personnes BPCO osent ainsi s’aventurer. Quant au coût de l’activité physique, a fortiori de loisir, c’est un faux problème ; le budget « cigarettes » est en effet souvent bien supérieur, au moins équivalent.
Par ailleurs, ces activités physiques de loisir pour une meilleure santé nous font toucher du doigt la frontière entre le “bien-être” et la santé. Où placer le curseur ? Parce que la prise en charge financière n’incombe pas entièrement à l’Assurance Maladie, certaines mutuelles s’intéressent de très près à l’activité de physique en cas de maladie chronique. Pourquoi ne pas aussi regarder du côté des chèques santé ? Ces titres prépayés financent le reste à charge des prestations de santé peu ou pas remboursées. La prévention santé est concernée, ainsi que le bien-être et l’amélioration de la qualité de vie.
Alors, motivé ?
Fréderic Le Guillou, pneumologue
Président de l’Association BPCO