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Vaccination contre la covid et la grippe, top départ le 14 octobre !

L’automne s’installe et avec lui commencent les campagnes de vaccination contre les virus hivernaux, destinées à protéger les Français, en particulier les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques, notamment respiratoires. Il s’agit de limiter la survenue de formes sévères de l’infection, par les virus de la grippe et de la Covid. Les personnes souffrant d’une maladie cardiovasculaire présentent également un risque plus élevé de développer une forme grave ou prolongée de Covid-19, un risque que la vaccination permet de réduire.

Pour la quatrième année consécutive, la campagne de rappel contre la Covid-19 se déroulera en même temps que celle contre la grippe saisonnière. Les deux vaccinations débuteront le 14 octobre et se poursuivront jusqu’au 31 janvier 2026, les patients étant invités à recevoir les deux vaccins simultanément, sur deux zones d’injection distinctes (les 2 bras, par exemple). Dans le cas contraire, il n’y a pas de délai à respecter entre les deux vaccinations.

Un unique vaccin disponible contre la Covid

Cette année, seul le vaccin Cormirnaty sera disponible (laboratoire Pfizer). Il utilise la technologie de l’ARN messager (ARNm) et présente une nouvelle formule spécifiquement adaptée au variant LP.8.1. Ce sous-variant d’Omicron, apparu à la fin de l’année 2021, est devenu progressivement majoritaire en Europe au printemps dernier. Face à cette évolution, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé le 16 mai aux laboratoires d’actualiser leurs vaccins pour mieux protéger contre ce nouveau mutant du SARS-CoV-2.

Comme habituellement, la vaccination contre le Covid-19 concerne :

  • Les personnes de 65 ans et plus,
  • Celles à partir de 6 mois présentant certaines maladies chroniques ou maladies associées (hypertension compliquée, insuffisance cardiaque, maladies vasculaires, maladies pulmonaires chroniques, maladies hépatiques ou rénales, diabète, obésité, cancers, greffes d’organe ou de cellules souches, trisomie 21, troubles psychiatriques ou démence),
  • Les personnes immunodéprimées,
  • Les femmes enceintes,
  • Les résidents d’EHPAD ou d’unités de soins de longue durée,
  • Les personnes à très haut risque selon leur situation médicale,
  • Ainsi que leurs proches et les professionnels en contact régulier avec des personnes vulnérables.

Ces personnes peuvent se faire vacciner six mois après leur dernière infection ou injection, sauf les personnes immunodéprimées et les plus de 80 ans, pour qui le délai est de trois mois en raison d’une réponse immunitaire plus faible et plus rapide à décliner.

Cette nouvelle campagne d’immunisation intervient dans un contexte de légère reprise épidémique de la Covid-19 depuis plusieurs semaines. L’activité est en augmentation, bien que le niveau reste modéré. Les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont augmenté de 43 % chez les moins de 15 ans lors de la semaine du 8 septembre et de 29 % chez les adultes. Le taux de positivité des tests en cas de suspicion est également en forte hausse : en ville, il est passé de 7,7 % en avril à 21,2 % en septembre.

Ne pas procrastiner

Attention, l’efficacité maximale après une injection de rappel du vaccin contre la Covid-19 se situe généralement environ 1 à 2 semaines après l’administration (le temps que l’organisme produise suffisamment d’anticorps), et deux semaines pour les vaccins antigrippaux. Et si la reprise épidémique se confirme, les autorités sanitaires pourraient être incitées à avancer le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, comme en 2023, lorsqu’elle avait été avancée de deux semaines.

Par ailleurs, toute personne souhaitant se faire vacciner peut également recevoir une injection contre le Covid-19.

Vaccination : un geste pour le cœur

La Société européenne de cardiologie rappelle (1) que la vaccination, en particulier contre la grippe et le Covid-19 (SARS-CoV-2), joue un rôle central dans la prévention des maladies du cœur et des vaisseaux. Pour les experts, elle devrait être considérée comme un pilier de la prévention cardiovasculaire, au même titre que les médicaments pour réduire le cholestérol (statines) ou les mesures liées au mode de vie, comme l’alimentation et l’activité physique.

Dans ce texte, on peut lire : « La vaccination est de plus en plus reconnue comme une mesure préventive efficace, non seulement contre des infections spécifiques, mais aussi pour la prévention des maladies cardiovasculaires chez les patients à haut risque. Plus précisément, de plus en plus de données probantes suggèrent que les vaccins contre la grippe, le SARS-CoV-2, le virus respiratoire syncytial, le zona et d’autres virus réduisent significativement l’infection et, pour la grippe, l’incidence des événements cardiovasculaires indésirables majeurs chez les personnes vaccinées. »

Pas quels mécanismes ? Les experts expliquent les raisons médicales : une infection peut activer les réactions de défense exagérées de l’organisme, déstabiliser les dépôts de graisse dans les artères du cœur (plaques coronaires), augmenter les besoins du muscle cardiaque en oxygène et provoquer un manque d’apport sanguin au cœur (ischémie).

Les personnes souffrant déjà d’une maladie cardiovasculaire présentent un risque accru de développer une forme grave ou prolongée de Covid. La vaccination permet de réduire ce risque de 43 %.

Par Hélène Joubert

(1) 17/09/2025 ; DGS-URGENT N°2025_24 CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LE COVID-19 A L’AUTOMNE 2025

(2) Heidecker B, Libby P, Vassiliou VS, et al. Vaccination as a new form of cardiovascular prevention: a European Society of Cardiology clinical consensus statement. Eur Heart J. 2025 Sep 22;46(36):3518-3531.

Cet article n’a pas répondu à ma question, pourquoi ?

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