Les pollens sont de retour. Alors qu’on ne les attendait pas avant le mois de mars, avec l’arrivée du printemps, en ce milieu du mois de février, les trois quarts de la France sont déjà en état d’alerte pour le « risque d’allergie aux pollens ».
Les pollens sont en avance, et avec eux, le danger allergique. Personne ne sera épargné par les pollens pendant ces vacances d’hiver et les allergiques doivent redoubler de prudence dans toute la France. Pour rappel, 80 % des asthmes sont d’origine allergique et les pollens sont un des facteurs courants, avec les acariens notamment. L’asthme survient par crises, que ce soit suite à une exposition significative à un irritant comme les pollens, ou lors d’un effort physique. L’asthme se manifeste par une diminution du souffle, une respiration sifflante, et une toux persistante résultant d’une obstruction partielle des bronches.
Alerte de la part du Réseau national de surveillance aérobiologique
Avec des températures printanières, les quantités de pollens émises par les arbres augmentent partout. Selon les informations du Réseau national de surveillance aérobiologique, la clémence des derniers jours engendre un « risque d’allergie élevé dans de nombreuses régions de la France, du sud-ouest au nord-est, en raison de la présence significative de pollens de Cupressacées (cyprès…), frênes, noisetiers et aulnes. Les mimosas en fleur dans le Sud peuvent également déclencher des allergies de proximité. » Actuellement, seul le Finistère est exempt de cette situation. Tous les autres départements sont en vigilance jaune ou rouge.
Le risque d’allergie devrait rester élevé et perdurer plusieurs semaines jusqu’à fin mars.
Reconnaître les symptômes
Le contact des muqueuses avec le pollen peut déclencher des réactions plus ou moins prononcées chez les personnes sensibles : écoulement ou congestion nasale, éternuements, picotements et démangeaisons du nez et de la gorge, rougeur et larmoiement des yeux, gonflement des paupières. Ces symptômes peuvent s’accompagner de fatigue, irritabilité, et troubles du sommeil.
Comment se protéger ?
- En première intention, un médicament antihistaminique peut être prescrit pour bloquer l’effet de l’histamine, la substance libérée par le système immunitaire à l’origine des réactions allergiques.
- Par ailleurs, diverses mesures préventives sont recommandées. Il est conseillé de porter un masque en extérieur, d’éviter particulièrement les activités extérieures exposant à une surexposition aux pollens mais aussi de ne pas faire sécher le linge à l’extérieur pendant les pics polliniques. La fermeture des fenêtres des véhicules pendant les pics polliniques est recommandée. Le rinçage des cheveux le soir permet de limiter le dépôt du pollen accumulé tout au long de la journée sur l’oreiller.
- De plus, l’immunothérapie allergénique ou « désensibilisation » est le seul traitement pouvant influer sur l’histoire naturelle de la maladie allergique et permettre une tolérance à long terme de l’allergène. Les allergènes concernés sont ceux des acariens, des graminées, des pollens d’arbre (bouleau dans le Nord de la France, le cyprès dans le Sud) et du chat. L’immunothérapie allergénique peut être proposée au cours de la prise en charge de la rhino-conjonctivite allergique lorsque le traitement utilisé pour agir sur les symptômes de l’allergie n’est pas suffisant. Elle permet également d’éviter le développement d’un asthme.
Les rares averses de pluie annoncées ces prochains jours pourront apporter un peu de répit en plaquant les pollens au sol, assure le Réseau national de surveillance aérobiologique.
✅ Consulter le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique. Vous connaîtrez ainsi le niveau et la nature du risque pollinique près de chez vous.
✅ Le dernier bulletin : Les pollens ne prennent pas de congés !