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Où vous informer si vous êtes allergique aux pollens ?

Où vous informer si vous êtes allergique aux pollens ?

L’indice pollen est le nouvel outil officiel de prévision locale conçu pour anticiper les pics polliniques. Il repose sur l’intelligence artificielle, les données de comptage des pollens, les prévisions météorologiques et les informations issues de Copernicus, le programme spatial européen d’observation de la Terre. C’est désormais cette plateforme qu’il faut consulter, et non plus le Réseau National de Surveillance Aérobiologique. Celui-ci n’existe plus.

Lorsqu’on évoque la qualité de l’air, il ne s’agit pas uniquement de la pollution atmosphérique liée au trafic routier, aux activités industrielles ou à la pollution intérieure (présence de moisissures, acariens, etc.). Il faut également prendre en compte la concentration en pollens, qui constitue un facteur majeur pour les personnes allergiques. Près d’un tiers des Français souffre en effet d’allergies aux pollens, à l’origine de symptômes de rhinites allergiques, de crises d’asthme…

Avec le réchauffement climatique, la saison pollinique commence plus tôt et se prolonge davantage, s’étalant désormais sur une large partie de l’année. La charge en pollens a par ailleurs augmenté (graminées, arbres…) et l’on constate un effet cocktail entre pollens et pollution chimique ambiante. Pour les personnes très sensibles, qui seront de plus en plus nombreuses dans les prochaines années, il peut alors être nécessaire d’adapter son quotidien et ses habitudes en fonction des pics polliniques annoncés.

Allergies saisonnières : l’indice pollen basé sur l’IA remplace la carte historique du RNSA

Pendant une trentaine d’années, nous consultions le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) pour suivre les alertes polliniques. Ce service n’est plus actif*. Il faut désormais se rendre sur le site d’Atmo France (Fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air) pour accéder à une cartographie en temps réel de la présence de pollens sur l’ensemble du territoire métropolitain : l’indice pollen. A terme, l’intégration des territoires d’outre-mer est prévue.

L’indice pollen est diffusé sur le site d’Atmo France et progressivement sur les sites web des AASQA (métropole et Corse).

Prévisions polliniques à trois jours : une couverture du territoire à l’échelle de la commune

En collaboration avec les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), Atmo France a mis en place cet indice pollen. Le modèle, fondé sur l’intelligence artificielle, combine des données statistiques, des relevés de terrain, des prévisions météorologiques et des informations issues de la plateforme européenneCopernicus, dédiée à l’observation de la Terre… depuis l’espace !

L’indice, actualisé en continu grâce au « machine learning » (intelligence artificielle auto-apprenante), couvre l’ensemble du territoire communal. Il devient ainsi plus fiable au fil du temps. Avant sa mise en service, il a été testé avec succès dans plusieurs régions françaises.

Six pollens très allergisants sur surveillance

Aujourd’hui, cet indice renseigne les seuils de concentration dans l’air de six groupes polliniques (taxons) : l’ambroisie, l’aulne, l’armoise, le bouleau, les graminées et l’olivier. Ces espèces constituent, en France métropolitaine du moins, les pollens les plus fréquents et les plus allergisants. D’autres taxons (comme le noisetier ou le cyprès) seront rapidement ajoutés.

A noter, les données produites par Copernicus ne sont pas exclusivement issues de mesures sur des stations de comptage, mais aussi de prévisions calculées par un ensemble de modèles numériques de dispersion atmosphérique couvrant le domaine européen. Pour sa part, l’ancien indice de Risque Allergique d’Exposition aux Pollens (RAEP) du RNSA était calculé en se fondant sur les relevés manuels des semaines passées, auxquels s’ajoutaient des données telles que des prévisions météo ou d’informations remontées par un pool de médecins allergologues. Il ne permettait pas d’établir des prévisions mais renseignait sur les la situation les semaines précédentes.

Comment lire l’indice pollen ?

À chaque niveau de concentration atteint par un taxon correspond un sous-indice : très faible, faible, modéré, élevé, très élevé ou extrêmement élevé. L’indice pollen global correspond quant à lui au sous-indice le plus élevé parmi les six taxons.

Les seuils retenus permettent de repérer le début des émissions et les journées marquées par une forte concentration de pollens, susceptibles de déclencher ou d’aggraver les symptômes allergiques. Un pic pollen est déclaré lorsque l’indice atteint le niveau « élevé ».

Pour en savoir plus : Présentation de l’indice pollen (avril 2025)

Et en cas de pic de pollens ?

Pour limiter l’exposition aux pollens et prévenir les allergies, plusieurs gestes peuvent être adoptés au quotidien.

  • Porter des lunettes à l’extérieur permet de protéger les yeux.
  • À pied ou à vélo, mieux vaut privilégier les itinéraires les moins exposés à la circulation, afin de réduire l’exposition à la pollution.
  • En voiture, garder les vitres fermées limite l’entrée des pollens et des particules.
  • Mieux vaut éviter les activités en plein air telles que la tonte de la pelouse ou l’activité physique lors des pics polliniques.
  • Se rincer les cheveux chaque soir aide à éliminer les pollens accumulés dans la journée.
  • Il est également recommandé de ne pas faire sécher le linge à l’extérieur, afin qu’il ne retienne pas de pollens.
  • Enfin, aérer le logement dix minutes par jour, de préférence tôt le matin ou tard le soir, permet de renouveler l’air intérieur tout en limitant l’entrée des pollens.

* Ce service de surveillance sanitaire jouait un rôle important, mais les ministères de la Santé et de la Transition écologique ont mis fin à la subvention de l’État (600 000 euros). Cette décision fait suite à un rapport dénonçant une gestion jugée opaque et irrégulière. De plus, les cartes et bulletins des risques allergiques produits par le Réseau national de surveillance aérobiologique reposaient sur un « dispositif mal structuré », selon le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas, janvier 2025). Le document souligne que « le dispositif de surveillance repose sur un réseau de capteurs lacunaire, qui est loin de couvrir l’ensemble du territoire national ». Quoi qu’il en soit, le RNSA a été placé en liquidation judiciaire le 26 mars 2025.

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