A 76 ans, Jacques coule des jours paisibles au centre de traitement et de rééducation des affections respiratoires « les Terrasses », à Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques. Retraité de longue date, il a travaillé dans la restauration avant de succéder à ses parents buralistes, dans une brasserie où il a vendu pendant plus de 20 ans du tabac dans un univers public enfumé. Longtemps fumeur lui-même, Jacques Arto se trouve confronté à la BPCO tardivement, à l’âge de 69 ans, alors qu’il est installé au pays basque, à Mauléon-Lichare. Sa maison, très humide, aggrave son état.
Un pneumologue d’Oloron-Ste-Marie lui révèlera des antécédents familiaux. Après examen approfondi, il est équipé d’oxygène à domicile et éprouve des difficultés croissantes à se déplacer. En 2008, Jacques se retrouve au centre de Camboles-Bains pour un premier stage de réhabilitation respiratoire qui va lui faire le plus grand bien. Mais de retour chez lui, il perd le bénéfice des efforts accomplis et reste la plupart du temps assis face à sa télévision. Son état empire. Son médecin traitant le renvoie pour un 2ème stage au même centre, début 2011,où il s’installe pour plus de deux mois. Il y fait du vélo, sans être branché sur sa bouteille d’oxygène, parfois à des vitesses de 30 kms heure. « Ce séjour m’est très bénéfique, confie-t-il et l’équipe médicale,qui est d’une gentillesse extrême, s’occupe merveilleusement bien de moi ». Jacques se projette dans l’avenir. A sa sortie du centre, il songe à s’installer dans la commune de Cambo, où il respire mieux qu’à son domicile habituel. Il a noué des contacts et des résolutions. Dont celle de faire de grandes promenades avec un ami dans la campagne avoisinante. Ce passionné de rugby s’estime « sursitaire » avec sa maladie. Mais il n’est pas pressé de sortir du terrain.