BPCO, il se lance dans la marche nordique ! Le moteur d’Alain est le sport
Retraité depuis 10 ans, Alain achève sa vie professionnelle au moment où se manifeste sa BPCO. Il est encore en activité quand il subit une décompensation cardiaque qui le conduira en service de pneumologie avant d’être envoyé, en 2003, au centre de Gravenand, près de St-Etienne, un établissement pionnier dans la prise en charge de l’insuffisance respiratoire. Il doit sa BPCO à quarante années de tabagisme assidu, mais également à son environnement de travail. Car Alain, chimiste en laboratoire de recherche durant sa vie active, est en contact avec du chlore gazeux et des solvants qui vont altérer ses poumons. La médecine du travail estimera alors que le temps passé au contact de ces gaz toxiques ne suffisait pas à déclencher une BPCO. La découverte de sa maladie sera tardive.
Depuis sa mise à la retraite, il multipliera ses séjours en centre de réhabilitation respiratoire à l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon, ou encore dans la Drôme, au centre de réadaptation cardio-respiratoire Dieulefit. En octobre 2012, à la fin de son séjour à la Croix-Rousse, il crée une section de marche nordique adaptée aux personnes malades ou handicapées, soutenue par la ville de Saint-Fons. « Il ne fallait pas rester sans rien faire », confie Alain qui partira, une fois par semaine marcher avec une quinzaine de personnes le long du Rhône ou dans des parcs voisins de sa commune. « Il faut absolument bouger », confie encore celui qui pédale 12 kms par jour sur son vélo d’appartement et sort ensuite promener son chien. Comme un vrai sportif, il s’échauffe et ensuite part marcher à son rythme. A 69 ans, malgré sa BPCO, Alain exclut de baisser les bras et de s’installer dans l’inactivité. Grand père, il vit à côté de ses deux petits enfants et entend leur montrer qu’il faut se bouger à tous les âges de la vie.