Christiane Pochulu (64 ans), personne souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) à un stade sévère.
« Ce matin, lundi 16 mars, j’ai contacté mes amis soignants et notamment médecins pneumologues. J’en connais désormais un certain nombre en tant que patiente-experte BPCO. Je souhaitais leur dire que j’étais en pensée avec eux face au tsunami de l’épidémie de coronavirus Covid-19. Depuis déjà six jours, j’ai pris seule la décision de rester confinée. Je leur ai dit être consciente que j’avais ce choix mais pas eux, et qu’ils prennent soin de leur santé le mieux possible. Ce sont nos héros. Nous espérons qu’ils vont pouvoir tenir le choc.
S’isoler face au péril est indispensable pour les personnes fragiles que nous sommes. A cette intention, pour éviter de consulter son pneumologue ou son médecin traitant, les pharmaciens ont reçu la directive de renouveler les traitements sans exiger de nouvelle ordonnance. Ceci pour limiter la propagation du virus, la contamination des personnes en particulier à risque et pour éviter que la panique ne fasse renoncer certains patients à leur traitement de fond, ce qui serait dramatique.
Positivons ! Cette pandémie va, j’espère, contribuer enfin au développement de la télémédecine et de la téléconsultation. Par ailleurs, du fait du confinement, il ne nous sera plus possible de nous rendre chez le kinésithérapeute, à la salle de sport afin de pratiquer une activité physique pourtant essentielle. Plus que jamais, nous devrons être autonome, et opter pour le vélo d’appartement, le tour du jardin, etc. C’est la vocation et tout l’intérêt du groupe Facebook « La BPCO sportive ». C’est un espace où l’on ne parle pas de la maladie ou du coronavirus, où l’on protège les membres de tous âges et tous stades de l’anxiété générée par la BPCO. On s’informe, se soutient et se motive à avoir une activité physique très régulière.
Les liens que l’on peut entretenir par les réseaux (internet, téléphone, vidéos) seront, plus que jamais, précieux pour notre santé psychologique pendant l’isolement que va générer l’épidémie. Je vis seule mais, à partir du moment où j’ai échangé des SMS, des commentaires sur une page Facebook ou des mots au téléphone, je n’ai plus le sentiment d’avoir passé la journée isolée. Il faut inciter les proches des malades chroniques et des personnes âgées à se faire signe plus souvent qu’à l’accoutumée. Et faire confiance à la vie. Sans paniquer mais en étant lucide sur la gravité de la situation. En effet, tous les malades chroniques sont en première ligne. »
Pour mieux gérer son stress et son anxiété, Christiane a conçu une page YouTube sur la méditation.
| Voici le lien vers ma page You Tube consacrée aux exercices de méditation. |
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| La première série (de 1 à 11) ce sont les méditations guidées par Christophe André, psychiatre à l’hôpital Saint Anne à Paris, pionnier de cette thérapie en milieu hospitalier en France il y a 15 ans. La deuxième série (de 12 à 22) ce sont celles de Jon Kabat-Zinn, concepteur de la thérapie en 1979 au sein de l’université médicale du Massachusetts. Ses méditations ont été traduites en français et sont dites ici par Bernard Giraudeau. Aucune différence de fond entre les deux, c’est la même école de pensée. Juste une question de style et d’humeur personnelle qui fait que je vais vers l’un ou l’autre selon les jours. Les conseils de base pour démarrer. Les exercices 1, 2 et 3 de Christophe André sont l’abc de la méditation. A faire et refaire avant d’aller plus loin. La quantité de méditation importe peu. Ce qui importe c’est la régularité de la pratique. Décider de prendre 15 min par jour, uniquement pour soi, est suffisant pour ressentir les bienfaits après 2-3 semaines. Le lieu, la position du corps (à condition d’avoir le dos droit et les pieds bien posés à plat sur le sol si on est assis sur une chaise) et le moment de la journée n’ont pas une grande importance non plus. On peut parfaitement méditer couché (à savoir pour les jours de fatigue). Bref, n’importe où, n’importe quand mais tous les jours! Je vous souhaite une belle expérimentation de la pleine conscience. Accéder à la page ici Christiane Pochulu Patiente-Experte |
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